Les Etats membres de l’Union européenne ont approuvé la taxation des colis de moins de 150 euros entrant sur dans l’UE. En 2024, 91% de ces colis provenaient de Chine.
Les ministres des Finances de l’Union européenne ont approuvé, jeudi, la suppression de l’exonération de droits de douane sur les colis importés en Europe d’une valeur inférieure à 150 euros. L’UE espère pouvoir mettre en œuvre dès le premier trimestre 2026 cette mesure qui vise à lutter contre l’afflux de produits chinois commandés sur des plateformes comme Temu ou Shein ne respectant pas les normes européennes.
Cette mesure avait été proposée en février par la Commission européenne, et elle devait initialement entrer en vigueur à la mi-2028, en s’alignant sur la réforme de l’union douanière, un vaste projet d’harmonisation et de partage de données entre Etats membres. Mais les Etats et la Commission veulent aller beaucoup plus vite et la mettre en application dès le premier trimestre 2026, via un système transitoire qui devrait être adopté lors de la prochaine réunion des ministres, le 12 décembre.
«Cette réforme concerne principalement le volume élevé de produits bon marché provenant de pays tiers, en particulier d’Asie et de Chine», a expliqué la ministre danoise de l’Economie, Stephanie Lose, qui présidait la réunion au nom de la présidence danoise du Conseil. Cette suppression permettra de fermer les échappatoires utilisées pour contourner les droits de douane, telles que la sous-évaluation des produits ou la fragmentation des envois afin de rester en dessous de la limite». En outre, cette modification vise à créer des conditions de concurrence équitables pour les entreprises européennes, qui paient des droits de douane sur tous les produits qu’elles exportent, a-t-elle déclaré.
Le commissaire européen à l’Economie, Valdis Dombrovskis, a rappelé qu’en 2024, 4,6 milliards de ces colis bon marché ont été importés, dont 91% provenaient de Chine. Cette taxation des petits colis devrait en outre s’accompagner de l’instauration de frais de traitement sur chaque petit colis entrant dans l’UE. Le montant de ces frais de traitement n’a pas encore été fixé, mais Bruxelles a proposé en mai deux euros par paquet.