La purge se poursuit à Istanbul. Après l’incarcération du maire d’opposition Ekrem Imamoglu en mars, la police turque a procédé vendredi à 44 nouvelles arrestations dans une enquête pour corruption qui cible l’entourage proche de l’élu déchu. Une affaire explosive qui relance les tensions entre le pouvoir d’Erdogan et l’opposition, à trois ans de la présidentielle de 2028.
La police turque a procédé vendredi à 44 nouvelles arrestations dans l’enquête pour corruption ayant conduit à l’incarcération fin mars du maire d’opposition d’Istanbul Ekrem Imamoglu, a rapporté l’agence de presse étatique Anadolu.
Parmi les personnes interpellées figurent le secrétaire particulier du maire déchu, Kadriye Kasapoglu, et les présidents des conseils d’administration de deux sociétés rattachées à la municipalité d’Istanbul.
Vingt autres employés de la municipalité, dont le responsable des relations presse, avaient déjà été arrêtés mardi dans le cadre de la même enquête. Treize d’entre elles ont été placées en détention, selon la presse turque.
L’arrestation le 19 mars de M. Imamoglu, qui rejette les accusations le visant, avait déclenché une vague de contestation inédite en Turquie depuis 2013.
Le maire déchu d’Istanbul, considéré comme l’opposant le plus redoutable au président Recep Tayyip Erdogan, est incarcéré depuis le 23 mars, jour de son investiture par son parti, le CHP (social-démocrate), comme candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028.
Mais l’annulation de son diplôme universitaire en mars, dénoncée par l’opposition turque, l’empêche en l’état de pouvoir se présenter à une élection présidentielle.