Au moins 13 civils ont été tués dans un nouveau massacre attribué au groupe armé des ADF près de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mercredi auprès des Nations unies et d’un responsable local.
« Nous avons le chiffre de 13 tués au petit matin », a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
D’autres sources parlent de 14 personnes tuées près d’Oicha, à 30 km au nord de Beni.
« Il y a 14 corps à la morgue de l’hôpital d’Oicha. L’armée est déjà sur les lieux à la poursuite des ADF », a déclaré l’administrateur (responsable politico-administratif) du territoire de Beni, Donat Kibwana, joint à Oicha par un correspondant de l’AFP.
« 14 nouveaux corps mutilés retrouvés aujourd’hui à #Maleki près d’#Oicha. Cela porte à 94 le nombre de civils tués par des groupes armés dans le territoire de #Beni depuis le 5 novembre », a indiqué le Groupe d’études du Congo (GEC) de l’université de New York.
Les auteurs des tueries sont dans « l’immense majorité des cas » des membres du groupe d’origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF), d’après un membre du GEC.
La région de Beni est agitée depuis une semaine par des manifestations anti-ONU qui ont fait au moins six morts depuis lundi.
Les manifestants reprochent aux Casques bleus de la Monusco basés dans la région d’assister « passivement » aux massacres des civils.
L’armée congolaise a annoncé le 30 octobre des opérations militaires contre les bases des ADF dans la région de Beni.
La présidence congolaise a annoncé lundi des opérations militaires conjointes avec les Casques bleus de la Monusco dans la région.