Contre toute attente, la police de Budapest abandonne ses enquêtes sur les participants de la Pride qui s’est tenu fin juin et a rassemblé quelque 200.000 personnes.
La police de Budapest a annoncé qu’elle n’allait pas poursuivre les enquêtes visant les participants à la marche des fiertés tenues dans la capitale hongroise, fin juin, et qui avait été interdite par les autorités. La décision inattendue survient alors que des politiciens de l’opposition craignent que des participants soient sujets à de lourdes amendes en raison de l’interdiction de l’évènement.
Les marches des fiertés, ou Pride parades, sont organisées à travers le monde, dont à Bruxelles, en soutien aux droits de la communauté LGBTQ. La police de Budapest a affirmé dans une déclaration que les organisateurs ont crée l’incertitude du public quant à la légalité de l’évènement.
Parmi eux, le maire écologiste de la ville, Gergely Karácsony, avait déclaré que l’évènement était une célébration communale de sorte à contourner l’interdiction du gouvernement. Dans le droit hongrois, les évènements communaux et d’Etat peuvent outrepasser l’interdiction. La police enquête sur M. Karácsony depuis quatre jours, et selon la législation actuelle, les organisateurs de rassemblements interdits risquent jusqu’à un an d’emprisonnement.
Le Premier ministre populiste d’extrême-droite, Viktor Orbán, a modifié des lois et la constitution dans un effort plus large de campagne anti-LGBTQ, si bien que la police avait interdit la marche du mois de juin. Or, la participation à des rassemblements interdits est traitée comme une infraction administrative en Hongrie, associée à des amendes allant jusqu’à 500 euros.
Les autorités ont été habilitées à user de la reconnaissance faciale pour identifier les participants. En dépit de ces mesures, la marche a enregistré un record de participation, avec 200.000 personnes selon les organisateurs. Les observateurs ont interprété cette participation massive comme un revers pour Viktor Orban et la direction de plus en plus autoritaire qu’il impose au pays.