L’Autrichienne Natascha Kampusch, enlevée et séquestrée pendant huit ans avant d’échapper à son ravisseur, publiera demain son autobiographie, intitulée « 3096 Tage » (3.096 jours), soit le temps de sa détention.
En 284 pages, la jeune femme y raconte son enlèvement en mars 1998 sur le chemin de l’école, les violences physiques et morales que lui a fait subir pendant huit ans Wolfgang Priklopil, dans une cave de son pavillon à Strasshof, dans la banlieue de Vienne, et dont elle a fini par s’échapper le 23 août 2006.
Une prison psychique Selon des extraits publiés dans les journaux autrichiens, elle décrit la « prison psychique » dans laquelle son bourreau l’avait enfermée, victime de coups et d’humiliations: « Il l’a fait plusieurs fois: me jeter nue à la porte de la maison, en me disant: Enfuis-toi. Voyons jusqu’où tu peux aller. »
Natascha Kampusch, 22 ans, parle de « l’amour dérangé de Priklopil », qui malgré les abus sexuels recherchait autre chose: « L’homme, qui me battait, m’enfermait dans sa cave et me laissait mourir de faim, voulait être cajolé ».
« Dans la cave, j’étais Bibiana »
Réduite à l’état d’esclave, les cheveux parfois rasés pour qu’on ne la reconnaisse pas lors des rares sorties de la cave, Natascha est renommée à 11 ans « Bibiana » par son bourreau. « Dans la cave, j’étais Bibiana », a expliqué la jeune femme dans une interview au quotidien Kurier.
Poussée selon ses propres dires par le besoin de « se débarrasser » de son histoire, la jeune femme dresse en négatif le portrait de son ravisseur, un paranoïaque, voulant tout contrôler, anorexique et misogyne.
Le Vif.be, avec Belga