Les Etats-Unis ont frappé trois sites nucléaires iraniens cette nuit alors qu’Israël et l’Iran sont en guerre depuis dix jours. C’est la première intervention directe américaine depuis le début du conflit.
Les États-Unis ont mené dans la nuit de samedi à dimanche des frappes aériennes contre trois installations nucléaires iraniennes, a confirmé le président Donald Trump lors d’une allocution depuis la Maison Blanche. Les sites visés sont ceux de Natanz, Fordow et Ispahan.
Le président américain a déclaré que l’ensemble des cibles avaient été détruites et a appelé l’Iran à « choisir la paix », faute de quoi de nouvelles représailles seraient envisagées. Les bombardements ont mobilisé des bombardiers B-2 équipés de bombes GBU-57, également surnommées « briseurs de bunker », capables de frapper des structures souterraines, selon plusieurs sources militaires relayées par la presse américaine.
Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a salué le succès de l’opération et félicité les pilotes. Il s’agirait de la première offensive militaire d’envergure contre le programme nucléaire iranien depuis le début de son second mandat.
L’Agence iranienne de l’énergie atomique a confirmé l’attaque et affirmé que le programme nucléaire se poursuivrait. Téhéran a promis des représailles, rappelant que ses forces sont en capacité de cibler les bases militaires américaines dans la région.
Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a salué l’action américaine et affirmé que les deux pays œuvrent conjointement pour « la stabilité et la paix au Moyen-Orient ».
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a condamné une « escalade dangereuse » dans une région déjà en proie à des tensions croissantes. Des missiles auraient été tirés depuis l’Iran vers Israël dans la nuit de samedi à dimanche, selon Reuters.
Aux États-Unis, l’initiative divise. Le sénateur républicain Ted Cruz a félicité l’administration Trump pour une opération « cruciale ». À l’inverse, le représentant Thomas Massie (R-Kentucky) a dénoncé une décision « anticonstitutionnelle », faute d’autorisation formelle du Congrès.