
Les derniers pays communistes dans le monde (en images)
Outre la République populaire de Chine qui fête le 1er octobre son 70e anniversaire, il reste quatre pays communistes au monde: Cuba, le Laos, le Vietnam et la Corée du Nord. Avec un parti unique héritier du marxisme-léninisme, réprimant toute opposition et liberté d’expression, ces Etats qui totalisent 1,54 milliard d’habitants se sont ouverts à l’économie de marché, sauf la Corée du Nord.
Après 43 ans de régime communiste, le Laos est l’un des pays les plus pauvres d’Asie.
L’ex-colonie française (jusqu’en 1953) devient communiste fin 1975 à la fin de la guerre du Vietnam, après le renversement de la monarchie par les révolutionnaires communistes. Le Parti révolutionnaire populaire lao (PRPL), qui détient le pouvoir politique et militaire, contrôle les tribunaux populaires et les médias. Il a opté en 1986 pour une libéralisation de l’économie.
En 2011 est inaugurée la Bourse de Ventiane. Le pays est membre de l’Asean depuis 1997 et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 2013. Ici le premier ministre, Thongloun Sisoulith
77,2% de la population vit avec moins de 3 dollars par jour (Pnud, 2017) et près d’un tiers des enfants de moins de cinq ans souffre de malnutrition.
Le PC règne au Vietnam depuis 44 ans. A la fin de la guerre d’Indochine en 1954, le Vietnam est scindé en deux: la République démocratique du Vietnam au nord dirigée par Hô Chi Minh, la République du Vietnam au sud soutenue par les Américains.
A la fin de la guerre du Vietnam, les communistes du Nord entrent dans Saïgon le 30 avril 1975, rebaptisée Ho Chi Minh-Ville. Le Vietnam est réunifié en 1976.
Le régime s’ouvre à l’économie de marché à partir de 1986. En 1994 l’embargo américaine est levé et le pays connaît un boom des investissements étrangers. En 2000, un accord commercial est signé avec Washington et la Bourse de Ho Chi Minh-Ville ouvre. En 2007, le Vietnam rejoint l’OMC. Malgré une forte croissance (7,1% en 2018), la pauvreté atteint 9,8% de la population en 2018 (Banque mondiale).
La répression s’est intensifiée depuis 2017, selon Amnesty International, poussant à l’exil militants politiques et défenseurs des droits humains.
Les communistes sont au pouvoir à Cuba depuis 60 ans. Le 1er janvier 1959, la révolution menée par Fidel Castro renverse la dictature de Fulgencio Batista, instaurant une république socialiste. Raul Castro succède à son frère en 2006, encourageant l’initiative privée.
Fin 2011, il autorise les particuliers à acheter et vendre leurs logements et met fin en 2013 aux restrictions empêchant les Cubains de voyager à l’étranger.
A partir de 2014, il encourage l’investissement étranger. En avril 2018 Miguel Diaz-Canel devient président. Sous embargo américain depuis 1962, Cuba connaît actuellement une pénurie d’essence en raison de sanctions américaines renforcées, en représailles de son soutien au Venezuela.
Depuis cette année, une nouvelle Constitution reconnaît le marché et la propriété privée comme inhérents à l’économie nationale mais insiste sur le caractère « irrévocable » du socialisme. 2,7% de la population vit avec moins de 3 dollars par jour (Pnud, 2018). Amnesty dénonce une détention arbitraire de dissidents et la censure.
Le PC dirige depuis 74 ans la Corée du Nord, un des pays les plus fermés au monde. En 1945, la Corée est divisée entre un Nord soutenu par les Soviétiques sous le règne de Kim Il Sung et un Sud protégé par les Etats-Unis. Le 9 septembre 1948, Kim Il Sung fonde la République populaire démocratique de Corée.
Dans les années 1990, ce pays autarcique subit une famine faisant entre 900.000 et 2 millions de morts. En 2002, Kim Jong Il, fils de Kim Il Sung, encourage la libéralisation économique mais maintient un strict contrôle étatique de l’économie.
Le pays le plus militarisé au monde reconnaît en 2003 chercher à obtenir l’arme atomique, conduisant de nombreux Etats à suspendre leurs relations diplomatiques ou à le sanctionner.
En 2009, le pays révise sa Constitution, supprimant toute référence au communisme et proclamant la suprématie du Kimilsungisme-Kimjongilisme. Kim Jong Un devient en 2011 le 3e dirigeant de la dynastie Kim. 120.000 personnes sont détenues arbitrairement dans des camps de prisonniers politiques, d’après Amnesty.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici