Frappes américaines Syrie
Photo d'illustration. © NurPhoto via Getty Images

Le désert syrien, théâtre des représailles américaines: cinq membres de l’EI tués

Au moins cinq membres de l’EI ont été tués en Syrie dans des frappes répressives américaines. Une réponse directe à une attaque qui a coûté la vie à deux soldats américains, ainsi qu’à un interprète, samedi dernier.

Vendredi, l’armée américaine a débuté une opération en Syrie pour «éliminer des combattants du groupe Etat islamique, des infrastructures et des sites d’armement», a annoncé le chef du Pentagone, Lloyd Austin. Il s’agit d’une «réponse directe» et d’une «déclaration de vengeance» après l’attaque qui a coûté la vie à deux militaires américains et un traducteur, en Syrie, le 13 décembre dernier, a-t-il ajouté, en affirmant qu’«aujourd’hui, nous avons traqué et tué des ennemis. Beaucoup d’ennemis. Et nous allons continuer.»

Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, le Centcom, a, lui, évoqué une frappe «massive», avec «plus de 70 cibles» dans plusieurs zones du pays. Ces frappes ont été menées dans le désert près de la ville de Homs et dans des zones rurales près de Deir ez-Zor et Raqqa, a affirmé une source sécuritaire syrienne. Aux explosions ont succédé «des éclats de tirs de calibre moyen dans le désert» au sud-ouest de Raqqa, a déclaré un responsable de la province, ajoutant qu’il s’agit de zones sous le contrôle du gouvernement syrien.

Au moins cinq membres du groupe Etat islamique ont été tués, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Figure parmi eux «le chef d’une cellule» chargée des drones dans la zone, a précisé le responsable de l’ONG, Rami Abdel Rahman, ajoutant qu’ils avaient été tués dans la province de Deir Ezzor (est).

Coalition antidjihadistes

L’homme qui a tué trois Américains dans la région désertique de Palmyre a été identifié comme étant un membre des forces de sécurité syriennes. C’est la première fois qu’un tel événement est rapporté en Syrie depuis la prise du pouvoir, il y a un an, d’une coalition islamiste qui a effectué un rapprochement avec les Etats-Unis.

Le groupe djihadiste Etat islamique avait contrôlé la région de Palmyre avant d’être défait en Syrie par une coalition internationale en 2019. Malgré sa défaite, ses combattants repliés dans le vaste désert syrien continuent épisodiquement de mener des attaques.

Lors de la visite du président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh, à Washington, le mois dernier, Damas avait rejoint la coalition internationale antidjihadiste menée par les Etats-Unis. Les forces américaines en Syrie sont notamment déployées dans les zones sous contrôle kurde dans le nord, ainsi que dans la base d’Al-Tanf, près de la frontière jordanienne.

Le retour au pouvoir de Donald Trump, sceptique de manière générale sur les déploiements de soldats américains à l’étranger, pose la question du maintien de cette présence militaire. Le Pentagone avait annoncé en avril que les Etats-Unis réduiraient de moitié le nombre de soldats américains en Syrie, dont l’effectif total actuel n’est pas officiellement connu.

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