La Thaïlande accuse le Cambodge d’avoir causé des troubles menant à des échanges de tirs.
La Thaïlande a accusé mardi le Cambodge d’avoir violé un cessez-le-feu entré en vigueur quelques heures plus tôt sous l’égide de la Malaisie, et qui est censé mettre fin à près d’une semaine de sanglants combats frontaliers entre les deux pays.
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim avait annoncé lundi que Bangkok et Phnom Penh étaient parvenus à « un accord commun prévoyant un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel » à partir de 00H00 mardi. Mais l’armée thaïlandaise a fait état mardi de « troubles (…) causés par la partie cambodgienne » dans la zone de Phu Makua, ayant « conduit à un échange de tirs entre les deux parties qui a continué jusqu’à ce matin ».
D’autres affrontements se sont produits ailleurs jusqu’à 05H30, a affirmé un porte-parole de l’armée thaïlandaise dans un communiqué.
Les affrontements ont fait au moins 38 morts depuis jeudi et provoqué le déplacement d’environ 300.000 habitants. Les deux royaumes d’Asie du Sud-Est s’opposent depuis des décennies sur le tracé de leur frontière commune, définie au temps de l’Indochine française. Mais rarement dans l’histoire récente un tel épisode de violences avait secoué la région.