Des centaines de Marines et des milliers de réservistes ont été déployés lundi par Donald Trump, en réponse aux manifestations qui ont lieu à Los Angeles.
Des centaines de Marines et des milliers de réservistes déployés : Donald Trump a musclé lundi de manière inouïe sa réponse à des heurts entre policiers et manifestants à Los Angeles ; des mesures dénoncées comme disproportionnées et illégales par les opposants au président américain.
Après plusieurs jours d’affrontements parfois violents entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à la politique répressive de l’immigration clandestine, le républicain de 78 ans a pris lundi la décision exceptionnelle de déployer sur le territoire américain 700 militaires d’active du célèbre corps des Marines.
Selon le Pentagone, il a ensuite ordonné l’envoi de 2.000 membres supplémentaires de la Garde nationale, un corps de réserve, qui viennent s’ajouter aux quelque 2.100 déjà mobilisés dans la deuxième plus grande ville américaine.
Colère et incompréhension
La mesure a provoqué la colère et l’incompréhension de manifestants mais aussi de nombreux responsables démocrates qui accusent le président d’attiser les tensions.
Déjà opposé à l’envoi de la Garde nationale, le gouverneur démocrate de l’Etat, Gavin Newsom, a estimé que le déploiement de militaires d’active assouvissait « le fantasme fou d’un président dictatorial ».
Le gouverneur a aussi critiqué la mobilisation annoncée de 2.000 réservistes supplémentaires, alors que les premiers envoyés n’auraient reçu ni eau ni nourriture selon lui. « 300 sont déployés, le reste attend, inutilisé, dans des bâtiments fédéraux, sans ordres », a déclaré Gavin Newsom sur X.
« Président dangereux »
« Ça n’a rien à voir avec la sécurité publique, cela vise juste à caresser dans le sens du poil l’ego d’un président dangereux », a-t-il asséné.
Le procureur général de Californie Rob Bonta a annoncé lundi poursuivre Donald Trump en justice, estimant que son choix de mobiliser la Garde nationale sans l’aval du gouverneur « violait » la Constitution.