Le gouvernement des Pays-Bas a chuté suite au retrait du parti d’extrême-droite PVV. De nouvelles élections auront probablement lieu.
Le parti d’extrême-droite PVV se retire de la coalition gouvernementale aux Pays-Bas, entraînant de facto la chute du gouvernement, a annoncé son président Geert Wilders sur la plateforme X.
« Pas de signature pour notre plan sur l’asile… Le PVV quitte la coalition », a écrit M. Wilders sur X, en référence à son programme visant à durcir la politique envers les immigrés et les demandeurs d’asile. M. Wilders estimait que le gouvernement prenait trop de temps à mettre en place la « politique d’immigration la plus stricte jamais vue » aux Pays-Bas, voulue par la coalition après la victoire surprise de son parti aux élections de novembre 2023.
Geert Wilders avait mis sur la table dix points sur la réforme de la politique d’asile, notamment un gel total du droit d’asile, l’arrêt de la construction de centres d’accueil pour demandeurs d’asile et un frein au regroupement familial. Dimanche, il avait encore menacé de quitter la coalition si ses partenaires n’acceptaient pas au moins six points de son plan.
Des pourparlers de la dernière chance devaient se tenir mardi pour tenter de sauver la coalition gouvernementale, qui réunit le PPV, les conservateurs du NSC, le parti agricole BBB et les libéraux du VVD. Ils ont été écourtés, le président du parti d’extrême-droite ayant finalement mis ses menaces à exécution. Le PVV est le premier parti au Parlement néerlandais et son retrait entraîne la chute du gouvernement et très probablement de nouvelles élections. Ce n’est pas la première fois que le PVV provoque la chute d’un gouvernement aux Pays-Bas : en avril 2012, M. Wilders avait déjà retiré le soutien de son parti à l’alliance minoritaire alors en place et menée par Mark Rutte.