Rachida Dati corruption
© NurPhoto via Getty Images

Soupçonnée de corruption, Rachida Dati a été perquisitionnée à son domicile et à ses bureaux

Le domicile et plusieurs bureaux de la ministre de la Culture Rachida Dati ont été perquisitionnés, jeudi. Elle est soupçonnée d’avoir reçu des honoraires de GDF Suez et de ne pas les avoir déclarés. La porte-parole du gouvernement français a pris sa défense.

Des perquisitions ont été menées, jeudi, au domicile de Rachida Dati, à sa mairie du 7e arrondissement de Paris, ainsi qu’au ministère de la Culture, dans le cadre d’une enquête pour corruption, a indiqué le parquet national financier.

Interrogée au micro de RTL, la porte-parole de l’exécutif français, Maud Bregeon, a défendu Mme Dati, assurant que la ministre avait «toute sa place» au sein du gouvernement. «Rachida Dati a toujours clamé son innocence et est évidemment présumée innocente […] Il n’y a pas de sujet», a-t-elle ajouté.

La ministre de la Culture est soupçonnée d’avoir perçu 299.000 euros d’honoraires de GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen. Selon le parquet national financier (PNF), une information judiciaire pour corruption active et passive, trafic d’influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits a été ouverte le 14 octobre 2025 et confiée à deux juges d’instruction du pôle économique et financier du tribunal judiciaire de Paris.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l’énergie avaient transité par un cabinet d’avocats, STC Partners, avant d’être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. L’origine de ces revenus n’a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d’intérêts, selon l’enquête de France 2.

Inquiétée dans un autre dossier

Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d’influence. Elle devra comparaître aux côtés de l’ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Le procès est fixé du 16 au 28 septembre 2026, soit six mois après les municipales prévues les 15 et 22 mars prochains, auxquelles Mme Dati est candidate à la mairie de Paris pour Les Républicains (droite).

M. Ghosn est établi au Liban depuis fin 2019 après une fuite rocambolesque du Japon et est visé depuis avril 2023 par un mandat d’arrêt.

Expertise Partenaire