Pour avoir proféré des menaces envers Nicolas Sarkozy, deux détenus incarcérés dans la même prison que l’ancien président français ont été déférés pour être jugés par comparution immédiate. L’un d’eux encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement supplémentaires.
Deux détenus de la prison de la Santé sont déférés pour être jugés en comparution immédiate pour menaces de mort et complicité envers Nicolas Sarkozy au premier jour de sa détention, a indiqué le parquet de Paris.
Il est reproché à Ilies B. d’avoir «menacé de mort» M. Sarkozy «de manière réitérée» par les propos «il (M. Sarkozy) va passer une mauvaise détention», «on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko». Ces menaces, via «une vidéo enregistrée sur un téléphone» ont été diffusées «sur le réseau social TikTok», précise encore le parquet. Un délit passible de trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. Il lui est aussi reproché d’avoir «détenu et bénéficié, en connaissance de cause, d’un téléphone portable, qu’il savait provenir» d’un «délit de remise illicite d’objet à détenu». Il encourt pour cela jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, notamment.
Ange O. est, lui, accusé de complicité «par aide ou assistance de menaces de mort tenues contre M. Sarkozy» en «permettant l’usage de son téléphone portable pour le tournage et la diffusion de la vidéo comportant les menaces». Il encourt également trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende. Il lui est aussi reproché d’avoir détenu illégalement un téléphone portable, ainsi que d’avoir refusé de donner les codes du téléphone «dans le cadre d’une enquête préliminaire». Ce dernier délit est passible de trois ans d’emprisonnement et 270.000 euros d’amende.
Trois détenus de la Santé avaient été placés, mercredi, en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, manifestement tournée par un détenu de l’établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l’arrivée la veille dans les locaux de Nicolas Sarkozy.
L’ancien chef de l’Etat a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, une peine assortie d’un mandat de dépôt avec exécution provisoire pour avoir laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.