Monique Pelletier, avocat au barreau de Paris, pose, le 23 mars 2000 dans son bureau parisien, au lendemain de sa nomination par le président Jacques Chirac, comme membre du Conseil constitutionnel. Ancien ministre UDF dans les gouvernements de Raymond Barre, sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, Monique Pelletier, 73 ans, remplace en nombre Roland Dumas qui avait démissionné le 01 mars de ses fonctions de membre et de président du Conseil constitutionnel. © JACK GUEZ / AFP

Monique Pelletier, ancienne ministre française à la Condition féminine, est décédée à 99 ans

Monique Pelletier, ministre française déléguée à la Condition féminine sous Valéry Giscard d’Estaing à qui l’on doit la criminalisation du viol et la pérennisation de la loi Veil sur l’IVG, est décédée dimanche à 99 ans, a annoncé le ministère français chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes.

« La France perd une grande voix pour les droits des femmes, pour leur dignité, pour l’égalité. Son engagement a ouvert des conquêtes majeures et laisse un héritage immense », a réagi Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur X.

   Ministre déléguée à la Condition féminine de 1978 à 1979 puis de la Condition féminine et des familles de 1979 à 1981, Monique Pelletier a notamment œuvré pour la criminalisation du viol, qui n’était alors qu’un délit, et la pérennisation de la loi Veil, qui n’était initialement prévue que pour durer cinq années.

   Elle avait eu sept enfants.

   Nommée par Jacques Chirac en 2000, cette ancienne avocate au barreau de Paris a siégé au Conseil constitutionnel jusqu’en 2004, en remplacement de Roland Dumas, démissionnaire.

   En 2016, elle avait signé une tribune pour dénoncer l’impunité face au harcèlement sexuel, affirmant avoir été agressée par un sénateur, 37 ans après les faits.

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