La taxe Zucman, portée par la gauche (PS, France Insoumise, écologistes et communistes), a été rejetée à l’Assemblée nationale vendredi.
L’Assemblée nationale, le Parlement français, a largement rejeté vendredi la taxe Zucman sur les hauts patrimoines proposée par la gauche, un rejet anticipé par le Parti socialiste (PS), qui continue de demander des mesures alternatives de justice fiscale dans le projet de budget.
Le PS, La France insoumise, les communistes et les écologistes avaient proposé un impôt minimum de 2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, inspiré des travaux de l’économiste Gabriel Zucman.
L’Assemblée a également rejeté une version de compromis proposée par le seul PS, proposant un impôt minimum de 3% à partir de 10 millions d’euros, mais en excluant les entreprises innovantes et familiales.
Cette taxe était l’une des principales mesures négociées à l’Assemblée nationale depuis la mise en place du nouveau gouvernement dirigé par Sébastien Lecornu.
Plusieurs mesures ont été votées cette semaine, notamment par la gauche et le RN, parti d’extrême droite, afin de mettre en place un «impôt universel» sur les multinationales ou une taxe exceptionnelle sur les superdividendes. Autant de votes qui ont rendu furieux les députés soutenant le gouvernement, dont la tâche de négocier un budget 2026 avec les autres partis s’annonce plus ardue encore.
Le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, a fustigé vendredi «l’intransigeance» du camp gouvernemental après le rejet de la taxe Zucman. «Je vous le dis, Monsieur le Premier ministre, il n’y a pas, depuis que nous sommes dans cet hémicycle, le moindre compromis», a-t-il lancé à l’adresse de Sébastien Lecornu. «Toutes les dissolutions du monde ne changeront pas (le fait) que la majorité, c’est 50% des voix plus une», a répliqué le Premier ministre.
Selon plusieurs médias français, le PS discutera ce week-end d’une éventuelle censure du gouvernement, décision que le parti avait jusqu’ici suspendue à l’adoption ou non de la taxe Zucman.