Neuf têtes de cochon sont apparues devant des mosquées parisiennes. Le parquet de Paris a ouvert une enquête, et n’exclut pas la piste d’une puissance étrangère.
Au moins neuf têtes de cochon, animal considéré comme impur par l’islam, ont été découvertes mardi devant des mosquées à Paris et en région parisienne, suscitant l’indignation. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez n’a pas exclu qu’on en découvre d’autres. « On ne peut s’empêcher de faire des rapprochements avec des actions précédentes (…) dont il a été avéré que c’était des actions d’ingérence étrangère », a-t-il ajouté lors d’un point-presse, appelant toutefois à rester « très prudent ».
L’acte xénophobe, une coutume de l’ingérence étrangère
Il faisait référence à de précédentes affaires à Paris, attribuées à de possibles ingérences étrangères, dont des tags d’étoiles de David à l’automne 2023 ou de mains rouges sur le Mémorial de la Shoah en mai 2024. Des têtes de cochon avaient déjà été déposées devant le local d’une association musulmane dans le Pas-de-Calais (nord) en 2024 ou sur le chantier d’une mosquée de Dordogne (sud) en 2019.
Les têtes de cochon ont notamment été découvertes à Paris, mais aussi en région parisienne à Montreuil (est de Paris), Montrouge et Malakoff (sud, département Hauts-de-Seine), ainsi qu’à Gentilly (sud, Val-de-Marne), a appris l’AFP auprès de sources préfectorales.
A Paris, trois têtes ont été découvertes devant des mosquées du 20e et du 15e arrondissements, ainsi que « dans une valise dans le 18e », a précisé le parquet de Paris, ajoutant que plusieurs des têtes de cochon « supportaient une inscription MACRON écrite à l’encre bleue ». Laurent Nuñez, qui a qualifié ces actes « d’abjects », a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête pour provocation à la haine aggravée par la discrimination en raison de l’appartenance à une race ou religion.