Vers 10h30, le ministère de l’Intérieur a annoncé les interpellations de 200 personnes dans toute la France, dans le cadre de l’action de mobilisation «Bloquons tout». L’une des actions les plus spectaculaires a eu lieu près de Caen.
Les forces de l’ordre ont procédé à « près de 200 interpellations » sur l’ensemble de la France dans le cadre « d’actions de déblocage » lors de la mobilisation « Bloquons tout », a annoncé le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau. Selon des chiffres transmis par la préfecture de police de Paris dans la foulée, 132 personnes ont été interpellées dans l’agglomération parisienne.
La mobilisation citoyenne « Bloquons tout » est née sur les réseaux sociaux dans un pays en pleine crise politique. Elle intervient au lendemain de la nomination au poste de Premier ministre de Sébastien Lecornu, jusqu’alors ministre des Armées. Il succède au centriste François Bayrou, démissionnaire après la chute de son gouvernement lors d’un vote de défiance sur son plan de désendettement.
Un peu partout sur le territoire, des actions ont été lancées, mais sans toucher des cibles stratégiques. Elles se sont heurtées le plus souvent à l’action préventive des forces de l’ordre, comme à Marseille, où, prépositionnées à l’avance, elles ont empêché 200 personnes d’accéder à l’autoroute venant de Toulon.
Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau avait annoncé la couleur tôt depuis Rungis, rappelant que « 80.000 gendarmes et policiers » étaient sur le pont en France, dont 6.000 à Paris, avec la consigne « de ne pas tolérer de violence, de dégradation, de blocage, d’occupation des infrastructures essentielles de notre nation ».
Une cellule interministérielle de crise (CIC) se tient depuis 9h au ministère de l’Intérieur.
Une première action spectaculaire s’est déroulée à Caen, où des manifestants ont mis le feu à des objets sur le viaduc de Calix près de Caen, a constaté une photographe de l’AFP. Pour le reste, les forces de l’ordre ont le plus souvent procédé à de rapides déblocages, comme à Bordeaux sur l’un des dépôts du réseau de tramways.