
En Birmanie, «l’armée a lancé au moins 243 attaques causant la mort de plus de 200 civils»
Depuis le tremblement de terre qui a ravagé la Birmanie fin mars, la situation politique interne s’est aggravée et l’ONU dénonce les attaque de la junte birmane.
L’ONU a dénoncé vendredi les attaques de la junte birmane contre des civils, qui ont fait plus de 200 morts depuis le séisme qui a secoué le pays le 28 mars. Depuis le tremblement de terre et à la date du 29 mars, « l’armée a lancé au moins 243 attaques, dont 171 frappes aériennes, causant la mort de plus de 200 civils », a indiqué le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, dans un communiqué.
Après le séisme de magnitude 7,7 qui a secoué fin mars ce pays, la junte s’est jointe aux opposants pour demander une suspension temporaire des hostilités le 2 avril afin de permettre l’acheminement de l’aide. « La grande majorité des attaques » ont eu lieu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, a pointé Volker Türk. Et alors que l’armée a renouvelé une fois son « cessez-le-feu largement inobservé », la trêve a expiré le 30 avril. « Il est impératif que l’armée cesse immédiatement toutes les attaques contre les civils », a-t-il insisté.
Il a déploré que « les attaques incessantes affectent une population déjà lourdement assiégée et épuisée par des années de conflit » et, depuis quelques semaines, par l’impact et les conséquences du séisme. Près de 20 millions de personnes dans le pays dépendent déjà de l’aide humanitaire, a-t-il déclaré, soulignant que les habitants de Birmanie « ont besoin de nourriture, d’eau et d’abris ».