Droits de douane: l’UE proche d’un accord commercial avec les Etats-Unis

L’Union européenne est proche d’un accord avec les Etats-Unis concernant les droits de douane. L’application d’une taxe de 15% sur les produits de l’UE est évoquée.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a parlé de possibles « décisions » imminentes dans les discussions commerciales entre l’UE et les Etats-Unis qui cherchent un accord avant la date butoir du 1er août fixée par Donald Trump. Les deux parties seraient proches d’un accord commercial prévoyant l’application d’une taxe de 15% sur la plupart des produits de l’Union européenne, rapportent en outre des diplomates à plusieurs médias.

« Nous apprenons en ce moment même que des décisions pourraient être prises », a déclaré M. Merz, en accueillant Emmanuel Macron pour une réunion de travail à Berlin.

Selon le quotidien britannique Financial Times, citant trois personnes proches des négociations, les Européens et les Américains sont sur le point de conclure un accord commercial qui imposerait des droits de douane de 15% sur les importations européennes, similaire à l’accord que vient de conclure Donald Trump avec le Japon. 

Selon des diplomates, les négociateurs de l’UE font en outre pression pour qu’un tel tarif soit également appliqué au secteur automobile, par exemple. Aujourd’hui, les voitures et les pièces détachées sont encore soumises à des droits de douane de 25%. Des taxes de 50% sont par ailleurs actuellement appliquées à l’acier et à l’aluminium. Elles resteront en vigueur si certains quotas sont dépassés, selon les déclarations d’une source à l’agence de presse Bloomberg.

Selon le Financial Times, les deux parties renonceraient également aux droits de douane sur certains produits, tels que les avions, les spiritueux et les équipements médicaux.

Aujourd’hui, outre les droits de douane sur l’acier et l’aluminium ainsi que sur les voitures et les pièces automobiles, un droit de douane général de 10% est en vigueur sur la plupart des produits de l’UE.

Le président Trump menace d’imposer une taxation généralisée de 30% à partir du 1er août. Les diplomates interrogés ont toutefois souligné qu’il était difficile de prédire le résultat, car le président Donald Trump devra encore approuver l’accord final. L’UE est toutefois optimiste quant à la possibilité d’un accord. Sur ces questions commerciales, a renchéri Emmanuel Macron, aux côtés de M. Merz, « nous avons été en contact permanent (…) avec nos autres collègues européens et avec la présidente de la Commission européenne pour suivre, impulser, coordonner notre réponse aujourd’hui à l’offensive tarifaire qui a été lancée ».

M. Macron a insisté sur leur volonté commune « de donner de la stabilité et d’avoir les tarifs les plus bas possibles, mais également, évidemment, d’être respectés comme des partenaires que nous sommes ». Mercredi, le négociateur en chef de l’Union européenne, Maros Sefcovic, qui défend la position des 27 membres de l’Union, doit s’entretenir avec son homologue américain Howard Lutnick. 

« La priorité de l’UE est de parvenir à un accord négocié avec les Etats-Unis », a également indiqué un porte-parole de la Commission européenne, avant la date butoir du 1er août fixée par l’administration Trump. La Commission européenne a préparé un ensemble de contre-mesures au cas où un accord satisfaisant n’interviendrait pas. Il s’agit notamment de deux listes totalisant plus de 90 milliards de produits américains sur lesquels elle pourrait introduire des droits de douane. En outre, des droits de douane sur les services seraient envisagés.

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