Le président américain Donald Trump a évoqué vendredi une « possible option militaire » au Venezuela, traversé par une grave crise politique sur fond de reprise en main des institutions par le président socialiste Nicolas Maduro.
« Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire », a-t-il affirmé, sans autre précision. « Nous avons des troupes dans le monde entier qui sont parfois très loin. Le Venezuela n’est pas très éloigné et les gens souffrent et les gens meurent », a-t-il ajouté.
Appelé à donner des précisions sur cette annonce, le président américain est resté évasif: « Nous n’en parlons, mais une option militaire est assurément une voie que nous pourrions suivre ».
Suite à cette annonce, le Pentagone a affirmé n’avoir reçu aucun ordre au sujet du Venezuela de la part du président Donald Trump. « Le Pentagone n’a pas reçu d’ordre », a indiqué le porte-parole Eric Pahon, cité par l’agence Reuters.
Début août, les Etats-Unis pont infligé des sanctions au président vénézuélien qu’ils ont qualifié de « dictateur ». La réaction de Washington est survenue au lendemain de l’élection controversée de l’Assemblée constituante voulue par le président socialiste, un scrutin marqué par des violences qui ont fait dix morts.
Jeudi, M. Maduro a dit jeudi souhaiter « une conversation » avec son homologue américain. « S’il est autant intéressé par le Venezuela, je suis là, je suis le chef de ce qui l’intéresse », a-t-il lancé lors d’un discours devant la nouvelle et très critiquée assemblée constituante rejetée par l’opposition et des pays occidentaux.
Le président socialiste souhaite que cette discussion ait lieu par téléphone ou qu’elle se fasse à New York à l’occasion de l’assemblée générale des Nations unies mi-septembre.
Le Venezuela qualifie cela d' »acte de folie »
Le ministre vénézuélien de la Défense a qualifié vendredi d »‘acte de folie » une déclaration du président américain Donald Trump, qui n’a pas exclu une « option militaire » des Etats-Unis dans la crise que connaît le Venezuela.
« C’est un acte de folie, un acte de suprême extrémisme », a déclaré le ministre, Vladimir Padrino, réagissant sur la télévision officielle vénézuélienne VTV aux propos tenus quelques heures plus tôt par le président américain.
« Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, y compris une possible option militaire si nécessaire », a lancé M. Trump lors d’un échange avec des journalistes dans son golf de Bedminster, dans le New Jersey, où il est en vacances.
Appelé à donner des précisions sur cette annonce, M. Trump est resté évasif.
Le ministre vénézuélien a dénoncé « une élite extrémiste qui gouverne les Etats-Unis ». En cas d’agression, « nous serons tous au premier rang pour défendre les intérêts et la souveraineté de notre Venezuela bien-aimé », a déclaré M. Padrino.