L’humoriste français controversé Dieudonné est arrivé ce matin à Téhéran où il espère pouvoir plaider la cause de l’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani, dont la condamnation à la lapidation dans une affaire de meurtre et d’adultère a soulevé l’émotion internationale.
Dieudonné, qui doit en principe rester jusqu’à mercredi en Iran, ne savait pas encore en fin de matinée quels responsables il pourrait rencontrer, ni quand, a indiqué son entourage à l’AFP.
Dieudonné, qui entretient des liens avec le président iranien dont il partage l’antisionisme, a affirmé la semaine dernière à la presse française qu’il voulait demander à Mahmoud Ahmadinejad la « clémence » pour Mme Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans, dont la condamnation à mort par lapidation a été officiellement « suspendue » en juillet.
Fondateur d’un « parti antisioniste » et plusieurs fois condamné en France pour antisémitisme, Dieudonné avait rencontré le président iranien en novembre 2009 à Téhéran.
Bien que les dirigeants français se soient fortement engagés publiquement en faveur de Mme Mohammadi-Ashtiani, le ministère français des Affaires étrangères a pris ses distances avec la visite de Dieudonné, affirmant « douter de la sincérité » de sa démarche.
Le ministère a souligné que l’humoriste français « n’est nullement mandaté par les autorités françaises », et que sa visite se ferait sans le concours de l’ambassade de France à Téhéran.
Son dernier spectacle s’intitule « Mahmoud »
Une réaction à laquelle Dieudonné a réagi avec virulence: « Si monsieur Kouchner doute de ma sincérité, je me permets de vous dire quant à moi, que je doute de sa loyauté envers les Français (…) Quant au soutien du Quai d’Orsay dans cette affaire, je m’en tartine le f… »
Depuis plusieurs semaines, Dieudonné se produit sur la scène de son théâtre parisien dans un nouveau spectacle, « Mahmoud », dans lequel il alloue quelques minutes à la gloire du président iranien. « C’est un guide pour moi », avait déclaré l’humoriste après l’avoir rencontré en novembre 2009.
Le Vif.be, avec Belga et L’Express.fr