© AFP/Aris Messinis

Deux sommets d’urgence sur la crise des migrants

A Rome et à Tallinn, deux réunions se tiennent aujourd’hui afin d’aider l’Italie face à l’afflux des migrants. Un plan d’action de la Commission européenne et un code de conduite pour les ONG sont à l’ordre du jour.

Les chiffres publiés avant-hierpar l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) sont éloquents : sur les 101.210 migrants et réfugiés arrivés en Europe par la mer entre le 1er janvier et le 03 juillet 2017, 83.183 sont arrivés par l’Italie, à savoir plus de 80%. De quoi provoquer l’exaspération du gouvernement de Paolo Gentiloni, successeur de Mateo Renzi à la tête de l’exécutif du pays. Depuis quelques jours, les responsables italiens ont multiplié les appels au secours à leurs homologues européens. Aujourd’hui, deux réunions auront lieu pour venir en aide au pays.

Un sommet international à Rome.

La capitale du l’Italie accueille cette après-midi des responsables du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, des ministres des Affaires étrangères de pays européens et des pays africains de transit. Précisément, ce sont « les ministres des affaires étrangères algérien, allemand, autrichien, égyptien, espagnol, estonien, éthiopien, français, hollandais, italien, libyen, maltais, nigérien, soudanais, tchadien et tunisien » qui se retrouveront autour de la table, rapporte le site officiel du ministère des Affaires étrangères de la France. Au coeur des discussions : le plan d’action annoncé mardi dernier par la Commission européenne. Celui-ci prévoit de débloquer 35 millions pour l’Italie et 46 millions pour la Libye. Des sommes principalement destinées à financer la surveillance des frontières et la limitation des départs de migrants en mer Méditerranée.

Réunion informelle des ministres de la Justice et des Affaires intérieures de l’UE à Tallinn (Estonie)

Si le plan d’action de la Commission européenne est également à l’ordre du jour à Tallinn, il sera aussi question d’un code de conduite pour les ONG qui prévoit de contraindre celles-ci à limiter leurs interventions en Méditerranée. Décliné en 11 points, ce code élaboré principalement par Paris et Berlin vise à limiter le pouvoir d’action des ONG qui affrètent des bateaux pour des missions de sauvetage en Méditerranée. « L’idée est que les ONG doivent certes répondre à leur vocation de sauvetage enmer, mais ne pas alimenter elles-mêmes ce flux incessant« , précise-t-on, selon Libération, dans l’entourage de Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur français.

Nidal Taibi

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire