Kim Jong Un
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La Corée du Nord tire un « missile balistique non identifié » selon l’armée sud-coréenne

La Corée du Nord a tiré mercredi au moins un missile balistique, a indiqué l’armée sud-coréenne, dernier lancement en date de Pyongyang après une série record d’essais d’armements au début du mois.

« La Corée du Nord (a tiré) un missile balistique non identifié en direction de la mer de l’Est« , aussi connue sous le nom de mer du Japon, a rapporté l’état-major interarmées de Séoul. Aucune information supplémentaire n’a été apportée par l’armée sud-coréenne.

Le gouvernement japonais a également confirmé le lancement en écrivant sur Twitter que Pyongyang « a lancé un missile balistique présumé« .

Le gouvernement japonais a confirmé le lancement en écrivant sur Twitter que Pyongyang « a lancé un missile balistique présumé ».

Le lancement est survenu au moment où les Etats-Unis dépouillaient les votes des élections pour la Chambre des représentants et le Sénat. Les services de renseignement de Séoul avaient averti que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pourrait conduire à cette occasion un essai nucléaire.

Au début du mois, la Corée du Nord a procédé à une rafale de lancements, dont celui d’un missile balistique intercontinental qui a apparemment échoué selon Séoul.

Pyongyang a également tiré un missile balistique qui a franchi la ligne servant de frontière maritime de fait entre les deux pays et est tombé près des eaux territoriales de la Corée du Sud.

Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol avait alors qualifié le tir d' »invasion territoriale de fait« .

Ces deux lancements faisaient partie d’une séquence ouverte le 2 novembre au cours de laquelle Pyongyang a tiré 23 missiles, soit plus que durant toute l’année 2017, lorsque Kim Jong Un et l’ex-président américain Donald Trump s’étaient violemment invectivés par médias d’Etat et Twitter interposés.

Manoeuvres et prédictions

Cette vague de lancements est survenue alors que des centaines d’avions militaires américains et sud-coréens, dont des bombardiers lourds B-1B, participaient aux plus grandes manœuvres aériennes conjointes jamais menées par Séoul et Washington. Appelées « Tempête vigilante », Pyongyang les a qualifiées d' »agressives et provocantes »

Pyongyang a intensifié ses tirs de missiles en réponse à ces exercices. Ce type de manoeuvres suscite de longue date des réactions virulentes de la part de la Corée du Nord pour laquelle il s’agit de répétitions d’une invasion de son territoire.

« La Corée du Nord semble avoir suffisamment atteint ses objectifs politiques et diplomatiques par ses tirs massifs de missiles au début du mois », a expliqué à l’AFP Ahn Chan-il, expert des questions nord-coréennes. « Elle semble être en train d’effectuer des tests (pour savoir) où déployer ses unités militaires stratégiques et monter des armes nucléaires tactiques pour son prochain essai nucléaire. »

Séoul et Washington avertissent depuis plusieurs mois que la Corée du Nord se prépare à conduire à tout moment un nouvel essai nucléaire qui constituerait le septième de son histoire.

Mais des experts s’interrogent sur l’utilité d’essayer de prédire le moment exact durant lequel il aura lieu. « Je ne comprends vraiment pas la fascination qu’il y a à essayer de prédire quand aura lieu le prochain essai nucléaire de la Corée du Nord », a tweeté Jenny Town, spécialiste de la Corée. « Comment cela peut-il durer depuis tant de mois maintenant? La réalité est que la (République populaire démocratique de Corée) a besoin de tests supplémentaires pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés. Pas seulement un, mais plusieurs », a-t-elle écrit, se référant au nom officiel de la Corée du Nord.

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