Un « commando » de quatre personnes est recherché après avoir perpétré le spectaculaire vol de bijoux historiques au Louvre dimanche matin et avoir fui sur des scooters, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau sur BFM TV.
« Nous avons sur les lieux quatre malfaiteurs qui agissent, deux qui arrivent, l’un au volant de cette nacelle, l’autre en qualité de passager, et deux autres malfaiteurs qui précèdent et suivent la nacelle au moment où elle s’installe sous le balcon qui va permettre l’accès direct à la galerie« , a déclaré la magistrate.
Les alarmes « étaient en fonctionnement », le poste central de sécurité « en a été destinataire », il « reste la question de savoir si les gardiens ont entendu ces alarmes » et de déterminer si ces alarmes ont bien « sonné » dans la pièce objet du vol, a ajouté la procureure. La procureure a indiqué que les voleurs ont « menacé les gardiens présents sur les lieux (…) avec les disqueuses » qu’ils ont utilisées pour fracturer les vitrines contenant les bijoux.
En effet, cinq agents du musée étaient alors présents dans la galerie et dans les espaces adjacents et sont « immédiatement intervenus » pour prévenir les forces de l’ordre et assurer l’évacuation du public, assure le ministère français de la Culture, qui a salué leur « professionnalisme ». Grâce à leur intervention, « les malfaiteurs ont été mis en fuite laissant derrière eux leurs équipements ».
Une hypothèse de grand banditisme
Ces quatre hommes avaient le visage « dissimulé » et se sont enfuis « sur des scooters de haute puissance », a ajouté la magistrate, évoquant aussi la possible existence de « commanditaires » et de « petites mains » au sein de ce groupe criminel.
L’hypothèse d’une ingérence étrangère n’est à ce stade « pas privilégiée », « on est plutôt dans une hypothèse de grand banditisme« , a dit en revanche Mme Beccuau. « La criminalité organisée peut avoir deux objectifs, soit d’avoir agi au bénéfice d’un commanditaire, soit d’avoir » voulu obtenir « des pierres précieuses pour pratiquer des opérations de blanchiment« , a relevé la magistrate.
La procureure a aussi annoncé que les investigations ont « reçu un témoignage au cours de cette enquête d’un de nos concitoyens qui a signalé à la police judiciaire le fait que l’un des malfaiteurs s’est débarrassé du gilet jaune dont il était porteur« , et qui est « désormais entre les mains des enquêteurs ».
La procureure a évoqué le fait qu’une « soixantaine d’enquêteurs » étaient mobilisés et assuré de la « détermination totale » des autorités pour retrouver les voleurs.
Bijoux ont été dérobés
Huit bijoux « d’une valeur patrimoniale inestimable », dont le diadème de l’impératrice Eugénie et deux colliers, ont été dérobés lors du cambriolage dimanche matin au musée du Louvre, a annoncé le ministère français de la Culture dans un communiqué. Un neuvième objet, la couronne de l’impératrice Eugénie, a été abandonné dans leur fuite par les malfaiteurs et son état est « en cours d’examen », a détaillé le ministère, qui précise que « deux vitrines de haute sécurité » ont été prises pour cibles lors du cambriolage.
Parmi les huit bijoux volés dans la galerie d’Apollon, qui datent tous du XIXe siècle, figure notamment le collier de la parure de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense, qui est composé de huit saphirs et de 631 diamants, selon le site internet du Louvre.
Les cambrioleurs se sont également emparés du collier en émeraudes de la parure de Marie-Louise, qui se compose de 32 émeraudes et de 1.138 diamants.
Le diadème de l’impératrice Eugénie compte lui près de 2.000 diamants, indique Le Louvre sur son site.