Le contraste entre les hivers et les étés pourrait s’amplifier en Europe et en Belgique, dans un scénario de réchauffement global maîtrisé, selon une étude de l’Institut royal météorologique des Pays-Bas (KNMI) et de l’université d’Utrecht, citée dans L’Echo.
Le dérèglement climatique pourrait entraîner en Europe un refroidissement significatif des températures en hiver d’ici à la fin du siècle, selon cette étude néerlandaise. Pour l’heure, le continent est une des zones de la Terre qui se réchauffent le plus rapidement, mais le ralentissement de grands courants océaniques pourrait accentuer considérablement le contraste entre les températures hivernales et estivales.
Dans un scénario de réchauffement global maîtrisé à +2°C, assorti d’un affaiblissement de la circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (AMOC), Bruxelles connaîtrait ainsi 65 jours de gel de plus par an, et le nombre de jours sans dégel passerait de deux à 19, indique notamment l’étude, publiée dans la revue Geophysical Research Letters.
En propulsant de la chaleur des tropiques vers le Vieux continent, l’AMOC (dont fait partie le fameux Gulf Stream) adoucit les hivers en Europe. Le risque de voir un effondrement précoce de l’AMOC serait toutefois bien plus important qu’on ne l’envisageait encore au début de la décennie.