La commissaire européenne à l'Environnement, Jessika Roswall, accompagnée par le ministre danois de l'Environnement, Magnus Heunicke. © AFP

Traité plastique: l’UE « prête » à des compromis pour trouver un accord, mais « pas à n’importe quel prix »

Après dix jours de négociations à Genève, un traité sur la pollution plastique semble encore hors d’atteinte.

La commissaire européenne à l’Environnement, Jessika Roswall, a appelé mardi à faire aboutir les négociations très difficiles en vue d’un traité sur la pollution plastique, censées se conclure jeudi après 10 jours de tractations à Genève.

« L’UE est prête à un accord mais pas à n’importe quel prix. Il est temps de conclure réellement cet accord vital« , a-t-elle déclaré lors d’un point presse improvisé en compagnie du ministre danois de l’Environnement, Magnus Heunicke.

« S’il y a eu un peu de théâtre hier, il y en aura encore beaucoup plus dans les jours à venir », a prévenu le ministre danois dont le pays assure la présidence tournante de l’UE, semblant confirmer des rumeurs selon lesquelles le négociateur européen a menacé lundi soir de quitter la table des négociations d’un groupe de travail à Genève.

Ces négociations sont « extrêmement difficiles », a dit Magnus Heunicke, « mais l’UE est ici pour parvenir à un accord » qui soit « aussi ambitieux que possible ».

L’UE fait partie d’une coalition des pays dits « ambitieux » souhaitant parvenir à un traité contre la pollution plastique prévoyant une réduction et une régulation de la production de plastique vierge dans le monde ainsi qu’une liste d’additifs chimiques dangereux, deux mesures auxquelles s’oppose une coalition de pays essentiellement pétroliers, ainsi que les représentants de l’industrie pétrochimique, observateurs des débats.

« Notre but est de parvenir à un traité juridiquement contraignant qui va protéger les générations futures de la pollution plastique », a ajouté M. Heunicke.

« Tous les pays et également l’Union européenne, nous devons examiner nos lignes rouges et voir comment elles pourraient évoluer – pas radicalement, mais voir ce qui pourrait être changé dans nos lignes rouges », a-t-il ajouté.

« Si nous restons tous sur nos lignes rouges, un accord est impossible » a-t-il dit, appelant à des « compromis » et à des « négociations ».

D’autres ministres de l’Environnement sont attendus à Genève dans la journée pour participer aux derniers jours de négociations, en particulier ceux du Brésil, de la France, d’Indonésie, d’Afrique du sud et du Mexique.

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