Un séisme d’une force de 8,7 s’est produit cette nuit dans le Pacifique. La région est en alerte.
Le séisme de magnitude 8,7 s’est produit mercredi au large de la péninsule du Kamtchatka, sur la côte Pacifique russe, est le plus puissant dans la région depuis 1952, a indiqué le service régional de sismologie, mettant en garde contre de fortes répliques à venir.
« Le plus fort tremblement de terre depuis 1952 vient de se produire dans la zone sismique du Kamtchatka (…) Vu l’échelle de l’événement, de fortes répliques d’une magnitude allant jusqu’à 7,5 sont attendues« , a écrit sur Telegram le service géophysique du Kamchatka.
Le volcan Klioutchevskoï est entré en irruption
Le volcan Klioutchevskoï, situé sur la péninsule russe du Kamtchatka, est entré en éruption, suite au séisme, a indiqué un institut de surveillance géophysique russe, en postant plusieurs photos et vidéo où l’on voit des flammes monter au ciel. « Une coulée de lave en fusion est observée sur le versant ouest. Une puissante lueur au-dessus du volcan et des explosions », a encore expliqué l’organisme, sans préciser si des dégâts avaient été recensés dans l’immédiat.
Le Klioutchevskoï est le plus haut volcan d’Eurasie et l’un des plus grands volcans actifs du monde, culminant à 4.750 mètres d’altitude. Il fait partie de la trentaine de volcans actifs sur la péninsule du Kamtchatka, un territoire pratiquement inhabité.
Sur Telegram, le Service d’études géophysiques n’a pas fait de lien entre le puissant séisme survenu au large des côtes du Kamtchatka et l’éruption du Klioutchevskoï.
La centrale de Fukushima évacuée
Les employés présents dans la centrale nucléaire de Fukushima (est du Japon), accidentée en 2011, ont été évacués à la suite de l’alerte au tsunami, a annoncé Tepco, l’opérateur du site.
Un premier tsunami provoqué par le puissant séisme a été observé dans le nord du Japon, avec une hauteur d’environ 30 centimètres, a rapporté la chaîne de télévision NHK. Dans la foulée de ce tsunami, qui a frappé l’île de Hokkaido (nord), la NHK a averti que les tsunamis suivants pourraient être beaucoup plus hauts. L’agence météorologique japonaise avait précédemment annoncé que des vagues pouvant atteindre jusqu’à 3 mètres étaient attendues le long des côtes nord et est du Japon, jusqu’au sud d’Osaka
Des évacuations de l’autre côté de l’Océan
La Colombie a ordonné tôt mercredi aux habitants d’évacuer les plages et zones côtières de deux départements bordés par le Pacifique en raison d’une alerte au tsunami, a rapporté mercredi l’autorité de gestion des risques.
Des vagues pouvant atteindre quatre mètres sont attendues sur l’archipel des Marquises, en Polynésie française, plusieurs heures après le puissant séisme survenu dans l’océan Pacifique au large de la Russie orientale, a indiqué le Haut-Commissariat du territoire ultramarin. Une onde océanique allant de « 1,10m à 4m sur l’île de Nuku Hiva, au lieu des 2,20m initialement prévus » devrait toucher l’archipel des Marquises dans la nuit « dès 00h57 » heure locale (14h27 mercredi heure belge), écrit le Haut-Commissariat de la République en Polynésie française dans un nouveau communiqué. Les îles de Ua Huka et Hiva Oa sont également concernées par cette alerte au tsunami.
La ville chinoise de Shanghai a évacué près de 283.000 personnes face à l’approche du typhon Co-May, responsable de fortes pluies et de vents violents, a annoncé un média d’Etat mercredi. Le gouvernement mexicain a donné l’ordre à la Protection civile de maintenir la population éloignée de la côte Pacifique après une alerte au tsunami consécutive à un séisme de magnitude 8,7 survenu au large de la Russie.
CNN rapporte les premières vagues de tsunami en Californie, avec des niveaux d’eau élevés à Crescent City, dans le nord de l’Etat, près de la frontière de l’Oregon. Une vague de plus d’un pied de haut (environ 30 cm) a été observée, selon les données du National Weather Service, et d’autres vagues sont attendues prochainement.
Les Belges invités à suivre les consignes des autorités locales
Le SPF Affaires étrangères conseille aux voyageurs se trouvant dans les zones soumises à une alerte au tsunami de suivre les consignes des autorités locales. Celui-ci suit, en outre, de près la situation, en collaboration avec les diplomates et ambassadeurs de la région. Plusieurs ambassades ont déjà envoyé un message listant des mesures de sécurité aux Belges séjournant dans les zones à risque.
Le SPF Affaires étrangères recommande également vivement aux voyageurs présents dans la région de s’enregistrer sur TravellersOnline, afin que le service soit informé de leur séjour et puisse plus facilement intervenir en cas d’urgence. « Nous n’avons pour le moment reçu aucun appel de citoyens inquiets », a ajouté Florinda Baleci, porte-parole du SPF Affaires étrangères.