Vieillissement de la population: sans réformes, la Belgique fonce droit dans le mur 

Les réformes annoncées par l’Arizona sont nettement insuffisantes face à l’explosion des coûts liés au vieillissement, analyse l’économiste en chef de BNP Paribas Fortis, Koen De Leus, cité dans La Libre.

Si on n’entreprend pas rapidement des réformes de grande ampleur pour contenir l’explosion des coûts liés au vieillissement de la population, en première ligne les dépenses des pensions et celles liées aux soins de santé, la Belgique va droit dans le mur, met en garde le chef économiste de BNP Paribas Fortis, Koen De Leus, dans les conclusions de l’étude.

La banque a actualisé ce qu’elle appelle son « indice de vulnérabilité au vieillissement », calculé pour la première fois en 2003. Cet indice mesure la capacité d’un État à faire face à ses obligations financières futures. En l’espace de deux décennies, la situation de la Belgique s’est très fortement dégradée, alors qu’en 2003, la vulnérabilité de notre pays était alors encore « moyenne ».

Selon les calculs de BNP Paribas Fortis, les réformes entreprises par le gouvernement Arizona seront nettement insuffisantes pour éviter, à terme, une catastrophe budgétaire à notre pays, au vu de la hausse des dépenses prévisibles au cours des prochaines décennies. « La combinaison d’une situation budgétaire fragile et d’une explosion des coûts liés au vieillissement oblige la Belgique à lancer rapidement des réformes structurelles efficaces. Continuer dans la voie actuelle n’est pas tenable », explique Koen De Leus. Autre élément inquiétant: l’explosion des dépenses supplémentaires de Sécurité sociale, pensions et soins de santé, prévues dans les décennies à venir.

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