Licenciements, image d'illustration

Pourquoi une PME sur cinq envisage de se séparer de collaborateurs au premier trimestre: «Ce chiffre a doublé en six mois»

Le Vif

Près de 20% des PME envisagent des licenciements dès les premiers mois de l’année 2026. Un tel niveau n’avait plus été observé depuis huit ans environ.

Une PME sur cinq envisage de réduire ses effectifs au premier trimestre, selon les données du baromètre saisonnier établi par SD Worx. Le prestataire de services RH estime qu’un tel niveau n’avait plus été observé depuis huit ans environ.

Cette tendance à la hausse des intentions de licenciement s’observe dans chaque Région. A Bruxelles, on atteint même les 25% de PME envisageant de licencier. «Ce chiffre a doublé par rapport à il y a six mois (12%) et est le plus élevé depuis 2017», souligne SD Worx.

«En Wallonie (16%), les intentions de licenciement étaient remarquablement faibles depuis juin 2024, mais on observe une tendance à la hausse depuis mars 2025.»

La Flandre n’échappe pas au phénomène et aujourd’hui 21% des PME du nord du pays entrevoient un licenciement début 2026, contre 12% il y a six mois.
La société spécialisée dans les RH ajoute que cette tendance est particulièrement préoccupante puisqu’elle est accompagnée d’une baisse des intentions d’embauche.

Seules 28% des PME souhaitent encore recruter début 2026. Ce taux est comparable au printemps dernier et n’avait plus été observé depuis 2021. Les PME wallonnes (32%) et flamandes (26%) semblent particulièrement prudentes alors qu’à Bruxelles, on assiste à une légère reprise (32%), après une chute à 17% au trimestre précédent.

Difficile voire impossible de trouver la perle rare

Autre acteur dans les ressources humaines, Acerta dresse un constat identique. Selon un sondage effectué en novembre auprès de 250 PME de 1 à 100 travailleurs, 17% prévoient des licenciements de collaborateurs sous contrat à durée indéterminée en 2026. Par ailleurs, 1 dirigeant d’entreprise sur 10 ne pense pas renouveler les contrats à durée déterminée en cours. Pour cette société également, il s’agit d’un plus haut depuis le début des mesures en 2021.
Les secteurs de l’industrie et de la construction semblent particulièrement manquer d’optimisme. En revanche, les secteurs du commerce et des services restent légèrement plus positifs, pointe Acerta. 

Parmi les entreprises qui envisagent de recruter, plus de six sur dix estiment qu’il sera (très) difficile, voire impossible, de trouver la perle rare pour un poste spécifique. Acerta encourage les sociétés à « façonner » elles-mêmes ces profils tant convoités « en investissant dans la reconversion (reskilling) et le perfectionnement (upskilling) ».

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