Les syndicats demandent aux trois gouvernements régionaux d’imposer par décret aux employeurs une augmentation salariale de 1 euro brut des titres-services.
Les négociations entre employeurs et syndicats du secteur des titres-services, au sein de la commission paritaire 322.01, ont à nouveau échoué, déplorent les syndicats en front commun. Face à cette attitude « irresponsable », ils demandent aux trois gouvernements régionaux d’imposer par décret aux employeurs une augmentation salariale de 1 euro brut.
Il y a un mois, les employeurs et les syndicats du secteur des titres-services s’étaient quitté sans accord, malgré des propositions constructives, selon les représentants des travailleurs, qui avaient fait un grand pas vers les employeurs sur l’augmentation de 1 euro.
Plusieurs conditions – n’ayant rien à voir avec l’augmentation salariale, d’après le front commun – avaient été ajoutées. Les syndicats avaient dès lors déposé un préavis de grève et annoncé des actions. À la demande des ministres compétents, les deux parties ont toutefois négocié dans la discrétion ces dernières semaines et une nouvelle réunion était prévue ce jeudi. « Malheureusement, les syndicats ont reçu une douche froide. Federgon est même revenu sur ses propositions salariales du 20 mai, qui étaient déjà très insuffisantes pour les syndicats. Il est clair que Federgon joue un jeu pour communautariser le débat », dénoncent la FGTB, la CSC Alimentation & Services et la CGSLB. Pour elles, l’organisation patronale n’a pas l’intention de parvenir à un véritable accord.
Le front commun demande aux trois Régions de prendre la main et d’imposer par décret une augmentation salariale d’un euro brut, rappelant que le secteur est subsidié à hauteur de 70% par de l’argent public. « L’argent public doit servir aux aide-ménagères, pas aux actionnaires ! », lancent les syndicats, pointant les dividendes qui leur ont été versés et qui sont plus importants que ces dernières années. « Les sociétés de titres-services sont littéralement exsangues car elles distribuent leurs réserves », résume les trois organisations syndicales, appelant à interdire de tels versements. « C’est la seule façon de forcer les entreprises à investir leurs ressources en faveur des aide-ménagères. »