Le Service fédéral des Pensions dément avoir réclamé un report de la réforme des pensions, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2026.
Le Service Fédéral des Pensions (SFP) dément qu’il a demandé au gouvernement de reporter la réforme des pensions. Quant au ministre compétent, Jan Jambon, il affirme qu’il suivra la trajectoire prévue.
« Le Service fédéral des Pensions n’a pas demandé au gouvernement de reporter la réforme des pensions », affirme-t-il. « Le document auquel il est fait référence est une note interne destinée à informer le comité de gestion (qui rassemble les partenaires sociaux et les dirigeants du SFP), le cabinet ainsi que le groupe de travail intercabinets sur les défis et la mise en œuvre pratique de la réforme sur la base des mesures proposées. C’est un document évolutif qui repose sur le déroulement du parcours législatif ».
Le SFP rappelle que son rôle est d’assister la prise de décision politique par des analyses techniques et des informations opérationnelles, et la formulation de solutions relatives à des problèmes qui se posent. « La note porte sur l’implémentation phasée des différentes mesures -certaines prévues en 2026, d’autres en 2027- et sur l’actualisation progressive de l’information sur mypension.be. Il s’agit d’une réforme de grande ampleur qui touche plusieurs systèmes de pension, d’une complexité élevée en termes de mise en œuvre et de communication au citoyen ».
L’agenda prévu est maintenu, a assuré le cabinet du ministre N-VA. « Nous maintenons le cap », a-t-il affirmé. « Et nous évaluerons régulièrement, au cours des prochains mois, la mise en œuvre progressive et la communication de nos réformes via mypension.be. Il s’agit de la plus grande réforme des pensions depuis des décennies, il est donc logique que l’administration ne se précipite pas ».
Le quotidien L’Echo avait rapporté le contenu d’un rapport interne du SFP. Selon ce document, l’application de la réforme dès le 1er janvier 2026 pose des problèmes opérationnels, notamment informatiques, tels que le maintien de l’échéance paraît compromis. Dans les rangs de l’opposition, le PS a mis en garde le gouvernement contre le « chaos » de sa réforme, aussi bien en terme social qu’administratif.
« Ce que confirme ce rapport, c’est que le gouvernement a lancé une réforme qui n’est pas prête, qui crée une insécurité énorme et qui fera payer le prix fort à celles et ceux qui ont déjà travaillé dur toute leur vie. Imaginez un ouvrier du bâtiment, usé à 62 ou 63 ans: demain, il perdra 300 à 400 euros par mois de pension. C’est inacceptable », a dénoncé la députée Ludivine Dedonder qui demande au gouvernement d’abandonner purement et simplement sa réforme.