Chèques-repas
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Les chèques-repas passeront de 8 à 10 euros dès janvier 2026, les syndicats satisfaits mais nuancés

La valeur des chèques-repas augmentera de 2 euros à partir du 1er janvier 2026, a annoncé le ministre fédéral de l’Emploi David Clarinval (MR). Un accord de principe a été trouvé au Conseil des ministres en ce sens.

L’accord de gouvernement prévoit que l’intervention maximale pour les chèques-repas doit être augmentée deux fois de 2 euros au cours de la législature. En principe, il incombait aux syndicats et aux employeurs de parvenir à un accord sur ce point dans le cadre de la concertation sur le pouvoir d’achat, mais celle-ci a échoué début juin. Il revenait donc au gouvernement de trancher.

C’est désormais chose faite. La valeur des chèques-repas passera de 8 à 10 euros l’unité. La déduction fiscale pour les employeurs passera de 2 à 4 euros par chèque, « pour maintenir l’équilibre entre pouvoir d’achat et compétitivité », a déclaré le vice-premier ministre MR.

En parallèle, les salaires seront indexés de 5,5% sur la période 2025-2026, ajoute le cabinet Clarinval. Le salaire minimum augmentera également de 35 euros bruts dès le 1er avril 2026, avec compensation intégrale pour les employeurs. Pour accompagner ces mesures, le gouvernement prévoit 888 millions d’euros de baisses de cotisations patronales: 325 millions en 2025 et 563 millions en 2026.

« Nous agissons pour augmenter le salaire net des travailleurs tout en réduisant le coût du travail pour les employeurs. C’est une politique responsable, tournée vers le pouvoir d’achat et la compétitivité de notre économie », a déclaré David Clarinval dans un communiqué succinct.

La FGTB et la CGSLB nuancent

La FGTB et la CGSLB se réjouissent de l’accord de principe annoncé par le fédéral, mais rappellent toutefois que cette augmentation n’est pas encore automatique pour l’ensemble des travailleurs.

Le secrétaire général de la FGTB, Bert Engelaar, signale que l’accord politique n’est pas encore synonyme d’augmentation automatique. « Des négociations doivent encore avoir lieu avec les employeurs au niveau sectoriel ou des entreprises. De plus, cette augmentation ne concerne évidemment que les salariés qui bénéficient déjà de chèques-repas. »

« Il appartient désormais aux secteurs et aux entreprises de négocier des accords concrets pour que les travailleurs puissent effectivement bénéficier de cette hausse« , abonde la CGSLB par voie de communiqué.

La FGTB se dit tout de même satisfaite de cette décision. « Au sein du groupe des 10 (réunissant représentants des syndicats, des indépendants et des employeurs, NDLR), les représentants des employeurs ont tenté de repousser l’augmentation à plus tard. Pour eux, la nouvelle réglementation ne devrait entrer en vigueur qu’après 2026, mais cela n’était pas envisageable pour nous », a expliqué Bert Engelaar. Il ajoute que cette décision pourrait servir de levier lors de futures négociations pour les travailleurs.

La CGSLB, pour sa part, appelle le gouvernement fédéral à poursuivre le travail sur cette question des chèques-repas. « Il est important de convenir rapidement d’un calendrier clair concernant la deuxième augmentation, comme le prévoit l’accord de gouvernement. »

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