La récente demande faite par l’intercommunale de l’eau Vivaqua au régulateur bruxellois Brugel pour l’adaptation de ses tarifs à l’inflation constatée en 2022, soit une hausse de 14,5%, est le symptôme de problèmes plus profonds, affirment samedi Les Engagés. Selon le parti, Vivaqua « est dans une situation financière préoccupante alors que des investissements colossaux sont nécessaires. »
L’opérateur a un déficit cumulé d’un milliard d’euros provoqué notamment par l’explosion des factures impayées, expliquent Les Engagés. La Région bruxelloise a ainsi dû se porter garant pour plus de 300 millions d’euros et octroyer 78 millions de subventions en trois ans. Finance.Brussels a également accordé un prêt de 10 millions d’euros à l’intercommunale, liste le parti, précisant que ces problèmes financiers ont aussi entrainé un report d’importants investissement, notamment sur la modernisation du réseau d’égouttage.
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Forts de ces constats, Les Engagés demandent à l’État de nommer un représentant régional au sein des organes de gestion, d’auditionner le ministre de l’Environnement Alain Maron et la CEO de Vivaqua sur la situation à court et moyen termes de l’intercommunale, de régionaliser cette dernière et de la fusionner, à moyen terme, avec Hydria, la société bruxelloise de gestion des eaux. Enfin, le parti propose d' »explorer les synergies avec les acteurs de l’eau wallons et flamands » afin de pouvoir éventuellement réaliser des achats groupés, des captages communs et de se mettre d’accord sur les volumes d’eau à fournir.
« Je pense que le Gouvernement n’a pas conscience de l’ampleur du problème du secteur de l’eau à Bruxelles », conclut le député Christophe De Beukelaer. « Le risque systémique pour la Région est réel. Avec des conséquences potentiellement lourdes pour le contribuable bruxellois ».