La fédération bancaire Febelfin a rappelé, lundi, l’impossibilité de tenir l’échéance du 1er janvier 2026 pour la mise en oeuvre de la taxe sur les plus-values.
L‘accord politique trouvé lundi au fédéral pour introduire une taxe sur les plus-values « est tout simplement impossible à mettre en œuvre dans le délai proposé du 1er janvier 2026″, a répété lundi la fédération bancaire Febelfin.
Cette taxation est censée rapporter 250 millions d’euros l’année prochaine, mais elle nécessite la coopération du secteur financier.
La Febelfin avait déjà lancé cet avertissement le mois dernier. « Étant donné l’énorme responsabilité qui incomberait aux banques pour le calcul, la perception et le versement de cette taxe, sa mise en œuvre devra être effectuée avec une précision et une exactitude absolues« , explique la fédération belge du secteur financier, dans un communiqué.
« La concrétisation pratique d’une mesure aussi complexe nécessite une préparation approfondie, des adaptations informatiques considérables et une coordination rigoureuse avec les autorités », fait-elle valoir.
Pour la Febelfin, c’est « mission quasi impossible », d’autant que l’échéance du 1er janvier 2026 se combine avec une « complexité inédite »: « en permettant aux citoyens de choisir entre une retenue à la source opérée directement par les institutions financières ou une attestation délivrée par celles-ci à l’administration fiscale, on introduit deux systèmes parallèles qui engendrent une charge supplémentaire énorme en matière de développement informatique ».
A cela s’ajoute « le maintien de la taxe Reynders, qui implique des calculs extrêmement complexes et peut, dans certains cas, mener à une double imposition. »
La Febelfin ajoute que les textes législatifs définitifs ne seront disponibles que dans quelques mois. Elle réclame donc « un dialogue constructif » sur les modalités de mise en œuvre, un calendrier d’introduction réaliste et un régime transitoire clair.