La BCE maintient ses taux inchangés après une série de baisses

Après une longue série de baisses, la Banque centrale européenne a décidé de maintenir ses taux d’intérêt inchangés, à 2%.

La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu ses taux d’intérêt inchangés, comme attendu, à l’issue d’un long cycle de baisses et pour prendre le temps d’évaluer les décisions imminentes dans le bras de fer commercial entre Washington et les Européens.

Ce statu quo monétaire met fin à une série de baisses de taux, démarrée il y a un an, lorsque la BCE avait décidé de diminuer progressivement le coût du crédit pour accompagner le recul de l’inflation.

Le rythme de la hausse des prix à la consommation s’est stabilisé autour de l’objectif de 2% fixé par la banque centrale, après avoir atteint des niveaux record dans le sillage de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie.

Mais ces conditions monétaires plus favorables semblent fragiles, alors que Donald Trump menace d’assommer les exportations européennes de nouvelles surtaxes douanières. Les responsables de la BCE souhaitent « plus de clarté… avant d’envisager tout nouvel ajustement de la politique monétaire », selon les analystes d’UniCredit.

Les nombreuses questions sur l’impact d’une augmentation des droits de douane pour l’économie de la zone euro seront au coeur de la conférence de presse de la présidente de la BCE, Christine Lagarde. Après des négociations émaillées de rebondissements, depuis plusieurs semaines, un accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis semblait se dessiner. Selon plusieurs sources européennes, l’accord prévoit des surtaxes douanières de 15% sur les exportations européennes à destination des Etats-Unis, avec des exemptions notamment sur l’aéronautique, les spiritueux ou certains médicaments.

Donald Trump avait pris l’Union européenne de court le 12 juillet en décrétant des droits de douane de 30% sur toutes les importations en provenance de l’UE à compter du 1er août. Le renforcement des barrières commerciales risque de porter un nouveau coup à l’économie de la zone euro et d’inciter la BCE à envisager de nouvelles baisses de taux après l’été. Après sept baisses consécutives et huit au total depuis juin dernier, la BCE a ramené son taux de dépôt, qui fait référence, à 2%, contre un pic de 4% atteint en pleine vague inflationniste.

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