Les ventes immobilières à la Côte belge ont augmenté de près de 13% au premier semestre 2025. Certaines communes ont observé un boom encore plus important.
La Côte belge fait-elle encore rêver? Oui, à en croire la masse de vacanciers venus se prélasser sur ses plages durant l’été. Mais au-delà des touristes d’un jour en quête de fraîcheur, le littoral semble également avoir (à nouveau) conquis le cœur des acquéreurs immobiliers ces derniers mois.
Après plusieurs années de ralentissement, le marché côtier sort enfin de sa torpeur, pointe le Baromètre de la Côte de la Fédération du notariat (Fednot) publié jeudi. «Au cours des six premiers mois de 2025, le nombre de ventes a augmenté pour la première fois depuis longtemps», se réjouit Bart Van Opstal, notaire à Ostende et porte-parole de Notaire.be. Le nombre d’actes de vente a ainsi connu une hausse de 12,7% par rapport au premier semestre 2024.
Knokke, la plus onéreuse
Si cette augmentation s’observe dans l’ensemble des dix communes côtières, elle est particulièrement prononcée dans certaines stations balnéaires. A commencer par La Panne, qui a vu ses transactions flamber de près de 30% au premier semestre (+29,4%). La commune de Zeebruges semble également avoir le vent en poupe, avec une hausse de 24,5%. Le trio de tête est complété par Nieuport (+18%). A l’autre bout du classement, les communes de Coxyde (+0,4%), d’Ostende (+2,9%) et du Coq (+4,1%) enregistrent un rebond plus limité.
Contrairement au nombre de transactions, les prix n’ont pas connu cette tendance à la hausse. Le prix moyen d’un appartement à la Côte s’élevait ainsi à 306.813 euros au premier semestre 2025, soit une chute de 7,6% par rapport à la moyenne annuelle de 2024. Même constat pour les appartements situés sur la digue même, qui ont connu une baisse de prix de 13,2% par rapport à 2024. Il faut désormais débourser en moyenne 370.683 euros pour acquérir un tel bien.
Une diminution que Bart Van Opstal invite à relativiser. «Le refroidissement des prix est intervenu après des hausses assez fortes en 2023 et 2024, nuance le notaire. Puis, en général, davantage d’appartements sont vendus au cours du second semestre, qui sont souvent des appartements plus chers. La moyenne annuelle de 2025 sera donc probablement plus proche des prix pratiqués ces dernières années.»
Les quinquas flamands en première ligne
Cette baisse de prix n’est pas propre à toutes les communes. A Zeebruges (+9,1%) et à Coxyde (+8,4%), par exemple, les appartements se vendent proportionnellement plus chers qu’en 2024. Mais c’est toujours Knokke qui détient la palme des biens côtiers les plus dispendieux. Dans cette station balnéaire huppée, il faut compter environ 696.405 euros pour un appartement, contre à peine 205.099 euros à La Panne ou 198.445 euros à Westende.
Globalement, l’achat d’un appartement à la Côte semble surtout être le lot des quinquas et des sexagénaires, révèle le baromètre. Ainsi, les acheteurs âgés de 50 à 60 ans représentaient 26,7% du total des transactions. Les quadragénaires représentaient, eux, 23,9% des ventes, et les plus de 60 ans, pour 23%. Un constat bien différent de celui observé à l’échelle nationale où les jeunes sont particulièrement actifs dans l’achat d’appartements, singulièrement les 26 -30 ans (21,7%) et les 31-35 ans (20,2%).
Logiquement, ce sont principalement les Flamands (89,6%) qui investissent dans une (première ou seconde) résidence à la Côte. Au premier semestre 2025, 49% des acheteurs étaient originaires de Flandre occidentale. Les acquéreurs wallons (5,1%) et bruxellois (2,6%) restaient bien moins nombreux, alors que les acheteurs étrangers représentaient 2,7% du volume total des ventes.
Parmi les provinces wallonnes, les habitants du Hainaut ont été les plus actifs au cours des six premiers mois de l’année à la Côte avec 1,9% des achats immobiliers globaux dans ce secteur, devant la province de Liège (1,3%) et celle du Brabant wallon (1,2%).
