De plus en plus de Belges ont recours à des outils pour planifier leur succession. Les testaments sont, par exemple, en augmentation. Surtout en Flandre.
Le nombre de Belges qui décident de rédiger un testament augmente, cela transparaît assez nettement dans les statistiques de Fednot, la fédération du notariat. Au cours du premier semestre 2025, 40.873 testaments ont été effectués. C’est, certes, un petit peu moins que lors de la même période en 2024 (41.347 testaments), mais une augmentation a été observée au cours des dernières années: 29.139 lors du premier semestre 2020, puis 34.962 en 2021, 35.512 en 2022 et 39.008 en 2023.
«Ce sont souvent les couples non mariés qui choisissent de rédiger un testament, indique Sylvain Bavier, le porte-parole des notaires. Cela leur permet de se protéger mutuellement, car selon la loi, ils n’héritent que peu ou pas du tout l’un de l’autre.» Davantage de Flamands le font (28.305 au cours du premier semestre), alors que les Wallons (10.285) et les Bruxellois (2.283) y semblent moins enclins. Cela représente donc un testament pour 243 habitants en Flandre, un pour 360 en Wallonie et un pour 550 à Bruxelles.
40.873 testaments ont été rédigés au cours du premier semestre de 2025.
La moyenne d’âge des auteurs s’élève à 63 ans en Belgique (69 ans à Bruxelles, 66 ans en Wallonie et 62 ans en Flandre). Cette moyenne était de 64 ou 65 ans au cours des cinq années précédentes.
Dans un autre registre, les mandats extrajudiciaires connaissent eux aussi un succès croissant. Il s’agit de ce dispositif par lequel une personne en désigne une ou plusieurs autres pour effectuer des démarches à sa place en cas d’incapacité, telles que la gestion des comptes bancaires ou le paiement des factures, par exemple.
Si on comptait 27.021 mandats extrajudiciaires conclus au cours du premier semestre 2020, ce nombre n’a fait qu’augmenter au fil des années, pour atteindre 66.398 lors des six premiers mois de 2025. Plus encore que pour les testaments, il apparaît qu’on est bien plus friand de cet outil au nord du pays: 59.746 en Flandre, mais seulement 4.633 en Wallonie et 2.019 à Bruxelles.
Les pactes successoraux, eux, sont encore relativement jeunes, puisqu’ils sont apparus lors de la réforme du droit successoral de 2018. Cet outil implique l’ensemble des héritiers, y compris, par exemple, les petits-enfants ou les beaux-enfants. Il est souvent décrit comme permettant de désamorcer de potentiels conflits, puisqu’il permet de faire le point de manière pacifiée sur ce qui a déjà été reçu par les uns et les autres au cours de l’histoire familiale. Il s’agit alors d’un pacte successoral global, tandis que le pacte successoral ponctuel porte uniquement sur un acte juridique spécifique.
Selon les chiffres de Fednot, quelque 3.710 pactes étaient conclus en 2019, puis 2.027 en 2020. C’est surtout en 2022 (4.649) puis en 2023 (5.927) qu’une nette augmentation s’est fait sentir, toujours avec un plus grand enthousiasme pour cet outil en Flandre. Selon les derniers chiffres disponibles, 4.718 pactes successoraux étaient enregistrés au cours des neuf premiers mois de 2024, ce qui représentait encore une augmentation.