Militaires sites nucléaires
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Des militaires pour remplacer les policiers à la surveillance des sites nucléaires

Les ministres de l’Intérieur et de la Défense, Bernard Quintin et Theo Francken, ont signé, mardi, un protocole de coopération entre leurs deux départements pour assurer la surveillance des sites nucléaires belges dans les mois qui viennent.

À partir du 1er juillet, des militaires assureront la sécurité des centrales nucléaires de Doel et Tihange. Le 1er décembre, il en ira de même pour les installations nucléaires de Mol, Geel et Dessel et le 1er avril 2026 pour le site de Fleurus. Cet accord permettra de libérer de la capacité policière de l’ordre de 200 agents pour, par effet de domino, renforcer la sécurité à Bruxelles et dans d’autres endroits du pays.

Actuellement, la surveillance de ces sites est assurée par la DAB, direction de la sécurisation de la police fédérale, compétente également pour d’autres missions comme le transport des détenus vers les tribunaux. Mais les effectifs manquent et des inspecteurs sont mobilisés pour des tâches qui incomberaient à d’autres.

Dans son accord de Pâques, le gouvernement a convenu que la Défense, qui bénéficiera d’investissements massifs dès cette année, assurera la protection des sites nucléaires belges en appui de la police comme ce fut le cas en 2016 lorsque des militaires patrouillaient en rue et surveillaient certains endroits sensibles. Dans un délai de deux ans, ce sera la réserve territoriale que va créer M. Francken qui prendra en charge la surveillance des sites nucléaires et peut-être d’autres lieux, comme des ambassades.

Jusqu’à 300 militaires déployés

Le gouvernement devrait s’accorder d’ici à la fin de l’année sur un « codex Défense« , une législation qui définit un cadre d’engagement permettant aux militaires d’intervenir de manière autonome. Le texte sera soumis au Parlement l’an prochain. Entre 200 et 300 militaires seront déployés pour cette mission.

La ministre de la Justice Annelies Verlinden salue aussi cette décision. Selon elle, il est important que les capacités libérées soient également utilisées pour les missions de police dans les cours et tribunaux. « La présence policière dans les palais de justice est aussi un enjeu de sécurité important, notamment dans le contexte de la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue », indique son entourage.

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