C’est désormais officiel: la Région wallonne interdira les chaudières à mazout et au charbon dans les bâtiments neufs dès 1er janvier 2026.
La Wallonie interdira les chaudières à mazout ou au charbon dans les bâtiments neufs à partir du 1er janvier prochain, a annoncé jeudi la ministre régionale de l’Energie, Cécile Neven (MR).
A cette même date, les nouvelles constructions se verront imposer une obligation de 35% d’énergie renouvelable tandis que les méthodes de calcul et de certification PEB seront mises à jour, a précisé la ministre au terme d’une longue réunion du gouvernement consacrée à la nature et à l’environnement.
Quant aux bâtiments existants, « un report est envisagé » pour y interdire le remplacement des vieilles chaudières, a encore indiqué la libérale. Selon cette dernière, un calendrier relatif à l’entrée en vigueur de cette mesure sera présenté au gouvernement dans le courant du second semestre de cette année.
Pour rappel, le gouvernement précédent avait décidé d’interdire les chaudières à mazout et au charbon dans les nouveaux bâtiments à partir du 1er mars 2025 et dans les anciens bâtiments à partir du 1er janvier 2026. La nouvelle majorité avait toutefois rapidement balayé ces objectifs, les estimant irréalistes.
Ce « Stop Mazout » wallon n’est par ailleurs que l’une des nombreuses décisions entérinées par l’exécutif régional ce jeudi. Parmi celles-ci, on épinglera l’adoption d’une stratégie régionale « cohérente, transversale et pragmatique » pour restaurer la biodiversité, a souligné la ministre de l’Agriculture, Anne-Catherine Dalcq.
Objectifs: « restaurer effectivement les écosystèmes wallons et atteindre 5% du territoire en protection forte », grâce à des actions ciblées, un pilotage renforcé – avec un rôle central accordé à l’administration – et un budget maîtrisé, a-t-elle ajouté.
Parallèlement, la loi sur la conservation de la nature sera modernisée, ce qui passera entre autres par la simplification des démarches administratives et par la mise en place de mesures ciblées, débouchant sur des outils fonctionnels pour les acteurs de terrain.
« Pour être à la hauteur des enjeux de restauration de la nature, il faut agir avec cohérence, méthode, transversalité et ambition. La nouvelle stratégie régionale s’inscrit dans une logique de résultats concrets, portés par l’administration et construits avec les acteurs de terrain », a résumé la ministre Dalcq. « Dorénavant, les efforts seront davantage centrés sur des actions concrètes, plutôt que sur la sensibilisation », a-t-elle conclu.