Publifin : quel regard économique sur la polémique
La première chose qu'un professeur de stratégie va examiner, c'est le métier, la mission, la raison d'être de PUBLIFIN. D'abord, c'est un holding, une société qui gère des participations, qui investit dans d'autres entreprises. C'est aussi une coopérative et une intercommunale. PUBLIFIN a en fait 3 grands secteurs dans lesquels elle investit : l'énergie, les télécommunications et un secteur plus vague qui est celui des secteurs à haute valeur ajoutée. Pour les deux premiers secteurs, énergie et télécom, rien de plus logique puisqu'ils sont le prolongement des métiers que les communes ont transféré à l'intercommunale. Pour le 3ème métier, c'est moins clair. On peut penser que les milieux politiques liégeois ont voulu profiter de la puissance du holding pour venir consolider certaines prises de participation stratégiques.
Jean-Luc Crucke lance un ultimatum au ministre socialiste Paul Furlan: "Pour qu'il soit forcé à démissionner"
Le socialiste Paul Furlan, ministre wallon des Pouvoirs locaux et de l'Energie, est dans l'oeil du cyclone depuis les révélations entourant le dossier Publifin. Son chef de cabinet adjoint, Claude Parmentier, était administrateur de Publifin, où il a touché des rémunérations importantes. Publifin possède également la société Nethys, elle-même propriétaire de l'opérateur des réseaux de distribution de gaz et d'électricité Resa, d'où un possible conflit d'intérêt. Aujourd'hui, MR et Ecolo, tous deux dans l'opposition au Parlement wallon, demandent la démission de Paul Furlan.