La machine de guerre Idles, le saxophone fou de Deadletter, Being Dead irrésistible, Yard Act ennuyeux. Coup d’œil sur la journée de samedi au Pukkelpop.
Tops
Idles
La Main Stage, du moins l’immense plaine qu’ils avaient devant les yeux, était un peu trop grande pour eux (elle était même quasiment déserte une fois passé la table de mix). Mais quels groupes de rock apparus depuis le début de ce siècle peuvent endosser le rôle de tête d’affiche rassembleuse dans des festivals de 66.000 personnes? Véritables machines de guerre (mais tout en bienveillance), les Anglais d’Idles ont donné un sacré concert. Mouillé le maillot et opté pour la set-list offensive. Misters motivator…
Deadletter
Deadletter est assurément l’un des groupes les plus excitants, attachants et intelligents de toute la vague post punk qui a déferlé sur l’Angleterre ces dernières années. Zac Lawrence et sa bande ne jouent plus Fit For Work, leur attaque en règle du marché du travail. Mais ils ont assez de tubes, d’enthousiasme et un saxophone fou pour secouer les festivaliers. Deadletter sera de retour en Belgique le 8 novembre à Courtrai pour le festival Sonic City.
Being Dead
C’était la chouette pioche et la bonne surprise du jour. Originaire d’Austin, au Texas, Being Dead a donné le feel good concert du week-end. Surf, garage, néo psychédélisme, indie rock… Les trois Américains qui se partageaient en février un Witloof Bar avec Koala Disco ont foutu tout le monde de bon poil avec leurs petites chansons contagieuses qui évoquent à la fois la pop californienne et les compilations Nuggets. Les Beach Boys, les Mamas and The Papas, Pavement et les Ronettes. Irrésistible.
Plexi Stad
A côté de sa programmation et de ses huit scènes officielles, le Pukkelpop propose des petits concerts en loucedé. Une fanfare (Borokov) et des farandoles par-ci. Un skatepark et des concerts rock par-là. Emmenés par un chanteur charismatique et remuant, les Anversois de Plexi Stad ont livré un chouette mini concert de post punk excité qui fait taper du pied. Gang of Four, sors de ce corps.
Flops
Yard Act
On avait un peu vite mis les concerts ennuyeux de Yard Act sur le dos de ses choristes. Mais même en formule ramassée, sans ses chanteuses de fortune, le groupe de Leeds est loin de se montrer à la hauteur de ses imparables (premiers) singles. Chant du cygne?
The Get Up Kids
13 secondes montre en main. C’est le temps qu’on aura tenu devant The Get Up Kids et l’insupportable voix de Matt Pryor… Pas étonné que le groupe de Kansas City lance une campagne Kickstarter pour récolter les fonds nécessaires à la sortie de son nouvel album.
L’horaire
Agencer une affiche ne doit pas être chose aisée. N’empêche que samedi soir, dans la foulée du concert d’Idles, entre Deadletter au Lift, les Chats au Backyard et Khruangbin au Marquee, on ne savait plus trop où donner de la tête. Dommage vu la relative pauvreté de la programmation durant l’après-midi.