La consécration de Blackwave., la tornade High Vis, le post rock de Mogwai et le slowcore de Karate… Coup d’œil sur la journée de vendredi.
Tops
Mogwai
A chaque fois c’est la même chose. Même si le genre est un peu tombé en désuétude, on se souvient toujours devant un concert de Mogwai pourquoi le post rock a rencontré un tel succès. En fin de soirée, dans un club bien fourni mais pas rempli, les musiciens de Glasgow ont livré une prestation cinq étoiles. Toutes guitares dehors. Entre deux musiques de série (The Bombing of Pan Am 103, Black Bird), le groupe de Stuart Braithwaite a sorti en janvier dernier son onzième album The Bad Fire produit par John Congleton. Voila qui donne envie de regarder If The Stars Had A Sound, le documentaire consacré aux Ecossais sorti l’an dernier.
High Vis
Formé à Londres par des musiciens de punk hardcore il y a une petite dizaine d’années, High Vis a tissé une relation plutôt privilégiée avec la Belgique. Après s’être arrêté à Anvers et Bruges, au Trix et au Cactus Club, en début d’année, les Britanniques ont retourné le Pukkelpop comme une crêpe. Emmené par Graham Sayle déchainé sous son Bob avec ses allures de Liam Gallagher qui a mangé de la vache folle, High Vis a emmené le Pukkelpop à Madchester (Stone Roses, Happy Mondays). Durci la Britpop et rappelé au bon souvenir de Jane’s Addiction. Le rock en mode bélier.
Blackwave.
Il y a des concerts comme ça dans une carrière qui ont des allures de consécration. C’est un de ces moments intenses que semble avoir vécu Blackwave. dans l’un des deux immenses chapiteaux du Pukkelpop normalement dévolus aux musiques électroniques. Entouré par un band du tonnerre (quel trompettiste) et même secondé par une chorale pour son final, le duo de hip hop anversois a fait chavirer un public tout acquis à sa cause avec son mélange de rap, de soul, de funk, de jazz et ses messages engagés. Nouveau single en soutien à Gaza, distribution de drapeaux palestiniens… Blackwave. appelle à la résistance. Un concert groovy à l’émotion palpable…
Karate
Il n’y avait pas grand-chose d’intéressant à se mettre sous la dent vendredi après-midi sur la plaine de Kiewit. Pratiquement rien même si ce n’est les vétérans de Karate. Fondé à Boston dans le Massachusetts en 1993 par Geoff Farina (le mec enseigne l’histoire de la musique à l’université de Chicago), Karate a sorti l’an dernier son premier album en 20 ans. Karate, qui a déconstruit et réinventé à sa manière la musique alternative, navigue entre le slowcore, le jazz rock et le post hardcore. Les festivaliers expérimentés (moyenne d’âge du concert 53 printemps) ne s’y sont pas trompés.
Flops
Les bières mal servies
Trois euros 80 la bière (oui, comme à Werchter), c’est un peu déconné. Mais quand le barman décérébré les file à moitié vide (on exagère à peine), ça devient clairement du vol. Big up pour l’attitude de gros con après réclamation. Oubliez le bar à côté du Club…
Les contrôles de police
«Vous faites quoi garé là monsieur?» «J’attends un collègue.» La police était au taquet vendredi soir et réalisait des tests d’alcoolémie quelques mètres à peine après la sortie des parkings. Fouille poussée à l’arrivée (par des flics en civil dans les rues avoisinantes) et alcootest au départ. Pas de doute, on est bien en 2025…