Après les révélations de clientélisme dans le chef du CPAS d’Anderlecht, en novembre dernier, un audit a été réalisé. Celui-ci confirme les lacunes du service d’intégration sociale.
Procédures internes dépassées ou inexistantes, assistants sociaux trop peu encadrés, utilisation de fonds fédéraux mal contrôlée… Un audit du Service public d’Intégration sociale confirme des manquements au sein du CPAS d’Anderlecht, comme le rapporte la VRT.
Cet audit a été réalisé à la suite des révélations de clientélisme au sein du CPAS dans l’émission Pano du média public flamand, fin 2024. Selon l’analyse, de nombreuses procédures internes sont inadéquates ou dépassées. Les assistants sociaux ne sont pas supervisés et les décisions ne sont pas suffisamment justifiées.
En outre, des problèmes de personnel empêchent les dossiers d’être examinés lors de l’inspection annuelle. Un tel suivi est nécessaire pour savoir si une personne entre toujours dans les conditions pour une aide sociale. Dans certains dossiers, des dates fictives sont utilisées sur les formulaires pour éviter de dépasser les délais légaux.
À la suite de l’audit, un plan d’action a été élaboré en concertation avec le CPAS. Il identifie les mesures et les responsabilités pour améliorer le fonctionnement, avec un calendrier à respecter. Le CPAS prend également des mesures lui-même, telles que le doublement du budget de formation des assistants sociaux.
La ministre de l’Intégration sociale, Anneleen Van Bossuyt (N-VA), a indiqué qu’elle enverrait un courrier au ministre-président de la Région bruxelloise Rudi Vervoort (NDLR: en affaires courantes). « La mauvaise gestion est un terrain propice aux abus. Je demande donc au ministre-président Vervoort d’intervenir et d’utiliser tous les moyens légaux pour dénoncer et empêcher une telle mauvaise gestion des fonds publics à l’avenir ».