CPAS 500 emplois
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CPAS: 500 emplois existants menacés par la réforme du chômage et les coupes budgétaires

Le Comité directeur de la Fédération des CPAS de Wallonie estime que 500 emplois existants sont «directement menacés» par la réforme du chômage.

« Les CPAS sont à la corde depuis longtemps. En 2022, un cadastre des besoins avait estimé à 800 le nombre de postes nécessaires pour permettre aux CPAS wallons d’assurer leurs missions. Aujourd’hui, ce sont 500 emplois existants qui sont directement menacés par les coupures budgétaires« , calcule la Fédération des CPAS de Wallonie.

« Or, l’exclusion de 125.000 personnes du chômage au 1er janvier 2026 va occasionner un surcroît de travail aux CPAS. Comment réussir là où le Forem a échoué si on nous supprime, au même moment, 500 emplois? », alerte la présidente Dorothée Klein (Engagés), également présidente du CPAS de Namur.

Pour la Fédération wallonne, « le fédéral doit prévoir une enveloppe qui soit à la hauteur du défi de la limitation des allocations de chômage et de l’objectif d’insertion professionnelle. Ce qui suppose d’importants surcoûts en matière de revenus d’intégration, mais aussi d’augmentation de personnel, de matériel et d’infrastructure », insiste-t-elle, sans citer de montant souhaité.

Des compensations insuffisantes

Jeudi matin, les principaux ministres du gouvernement fédéral se retrouveront pour une réunion « au finish » dans le but d’aboutir à un grand accord estival. Parmi les arbitrages à opérer figure la compensation aux CPAS dans le cadre de la réforme du chômage, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2026. Au stade actuel, l’équipe De Wever prévoit des enveloppes globales de 234 millions pour 2026 et 2027, 302 millions pour 2028 et 342 millions pour 2029, des montants jugés insuffisants par Les Engagés.

Outre la réforme du chômage, les menaces les plus pressantes concernent le « Fonds de Participation et Activation sociale » et le « Plan Hivernal », estime la Fédération. Ces deux dispositifs sont qualifiés de « compétences usurpées » par le gouvernement fédéral. Il s’agit de compétences financées par le fédéral, mais exercées par d’autres niveaux de pouvoir. « Ces moyens nous ont toujours été accordés, pourquoi sont-ils aujourd’hui considérés hors compétences fédérales? », interroge Dorothée Klein. « Derrière ces moyens, il y a des hommes et des femmes qui risquent de dormir dehors. Or l’accueil pendant l’hiver doit se préparer dès maintenant. »

La Fédération pointe également la fin de plusieurs subsides wallons, par exemple pour les emplois liés aux projets « territoires sans-abri » et « territoires zéro-chômeurs ».

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