Illustration picture shows a BOB-keychain at the presentation of the 2019-2020 Bob campaign, by Belgian institute for road security and mobility VIAS, on Thursday 28 November 2019 in Brussels. The Bob campaign aims to raise awareness of the dangers of drink-driving. BELGA PHOTO DIRK WAEM

Vias utiliserait des subventions pour ses activités commerciales

La société privée Vias, qui appartient en grande partie à une association d’automobilistes, gonflerait ses coûts et utiliserait les subventions du gouvernement pour des activités commerciales, d’après une enquête publiée samedi par De Standaard.

Vias dirige notamment les campagnes Bob contre l’alcool au volant, donne des cours aux délinquants de la route et publie des études. Depuis 2016, la société est détenue par deux actionnaires: la CEO Karin Genoe et le Royal Automobile Club de Belgique (RACB).

   La plupart des travaux de son centre de connaissances sont financés par de l’argent public. Chaque année, le SPF Mobilité verse au moins 5 millions d’euros à Vias. En échange de cet argent, l’organisation doit produire un nombre déterminé d’études scientifiques et d’autres publications.

   Une enquête du Standaard révèle que Vias exagèrerait considérablement le coût de ces études. La société gonflerait d’un tiers le nombre d’heures de recherche, selon une feuille de calcul que le journal a pu consulter. Un audit sur la manière dont Vias dépense ces subventions est en cours.

   Selon De Standaard, l‘institut aurait surfacturé le SPF Mobilité d’au moins un 1,5 million d’euros en 2021. Selon plusieurs sources, Vias utiliserait l’argent ainsi libéré pour financer d’autres départements, notamment en engageant du personnel pour des missions sans lien avec les travaux pour le gouvernement, par exemple au département marketing et communication.

   Dans une réponse, Vias a nié des « hypothèses tout simplement incorrectes et basées sur des informations diffamatoires provenant de sources non objectives ».

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