Tout ce qui change pour les Belges ce 1er décembre

Crédits à la consommation, intelligence artificielle, nucléaire… voici tout ce qui change en Belgique ce 1er décembre 2025.

Baisse des tarifs maximaux des crédits à la consommation

Les taux annuels effectifs globaux (TAEG) maximaux légaux pour les prêts et les ventes à tempérament et pour le crédit-bail de plus de 5.000 euros baisseront d’un point de pourcentage ce 1er décembre, annonce le SPF Economie. Les tarifs restent les mêmes si le montant est inférieur à 5.000 euros. Les nouveaux maxima sont applicables à tous les nouveaux contrats de crédit conclus à partir du 1er décembre et aux contrats de crédit existants avec un taux débiteur variable. Ce n’est donc pas le cas pour ceux avec un taux fixe.

Les TAEG maximaux pour les ouvertures de crédit, parmi lesquelles les «cartes de crédit» à remboursement étalé et la possibilité d’aller en négatif sur un compte à vue, restent inchangés, ajoute l’administration. La baisse des TAEG s’explique par des indices de référence de septembre inférieurs d’au moins 0,75 point de pourcentage aux indices de référence utilisés lors de l’ajustement précédent du TAEG maximal. Ces indices de référence suivent l’évolution du marché et sont réévalués en mars et septembre de chaque année.

L’IA Deepseek interdite dans toutes les administrations fédérales

Les applications de l’intelligence artificielle chinoise DeepSeek doivent être désinstallées de tout appareil utilisé par des membres de l’administration fédérale à partir du 1er décembre prochain, ressort‑il d’une circulaire publiée par la ministre de l’Action et de la Modernisation publiques, Vanessa Matz (Les Engagés). DeepSeek est considéré comme l’équivalent chinois de ChatGPT. Le modèle a toutefois rapidement été bloqué par un certain nombre de pays, mettant en avant le risque de l’utilisation d’une telle IA pour la confidentialité. Une analyse demandée par la ministre et transmise par le Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB) a finalement mené à la décision d’interdire préventivement le système chinois des appareils de travail des administrations fédérales.

«En interdisant l’usage de ce système, nous faisons preuve de vigilance afin de garantir que nos administrations restent un espace sûr, protégé et exemplaire», a expliqué Vanessa Matz. Cela concerne tant les services fédéraux que les entreprises publiques autonomes, les institutions publiques, la Défense, la police fédérale… L’interdiction vaut pour l’ensemble des appareils de service utilisés par le personnel, à savoir «les appareils dont les frais d’abonnement, d’utilisation ou d’achat sont pris en charge en partie ou en totalité par les pouvoirs publics».

Les militaires peuvent être déployés sur davantage de sites nucléaires

Les militaires pourront être déployés dès le 1er décembre sur davantage de sites nucléaires. L’armée est déjà en soutien de la police fédérale pour la protection des centrales nucléaires de Doel et de Tihange depuis le 1er juillet dernier, et étendra désormais cette aide au centre de recherche nucléaire SCK CEN de Mol, au Joint Research Centre de Geel et à Belgoprocess, l’entreprise en charge du traitement et du stockage des déchets radioactifs à Dessel.

Le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) et le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) ont signé en juin un protocole d’accord autour de ce soutien de l’armée. Il y est inscrit que la police fédérale reste à la tête des opérations. L’objectif du soutien militaire est de permettre de libérer des agents pour d’autres tâches. Les militaires seront par ailleurs appelés, à partir du 1er avril 2026, à aider les forces de l’ordre pour la sécurité de l’Institut National des Radioéléments à Fleurus.

Seuls deux réacteurs nucléaires encore en service en Belgique

La Belgique ne comptera plus que deux réacteurs nucléaires en activité à partir du 1er décembre, après l’arrêt définitif du réacteur Doel 2 dimanche soir. Il est mis à l’arrêt après cinquante ans d’exploitation. Doel 2 est le cinquième réacteur belge à fermer en Belgique, après les arrêts définitifs de Doel 3, Tihange 2, Doel 1 et Tihange 1. Doel 4 et Tihange 3 pourront encore tourner une dizaine d’années, jusqu’en 2035. Doel 2 est l’un des plus petits réacteurs du pays, disposant d’une puissance de 445 mégawatts. La centrale sur la rive de l’Escaut a officiellement commencé à produire de l’électricité le 1er décembre 1975. Dimanche en fin de journée, les opérateurs de la salle de contrôle éteindront le réacteur et couperont la liaison avec le réseau haute tension. La phase de mise à l’arrêt démarrera alors et consistera à préparer le véritable démantèlement dont le début est prévu en 2029. La démolition est attendue vers 2039‑2040.

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