(Belga) Le parquet de Charleroi a requis des peines de 4 à 7 ans de prison à l’encontre de quatre dealers qui comparaissaient ce vendredi devant le tribunal correctionnel. La défense a toutefois constaté que l’ordonnance concernant les repérages téléphoniques était postérieure au début de ceux-ci, ce qui entraînerait l’irrecevabilité des poursuites.
Murat I. (Ince), Yahya D. (Derni), Kenan S. (Serbest) et Fethi H. (Herti) ont comparu ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi dans un dossier de trafic de cocaïne entre la France et la Belgique. Les forces de l’ordre avaient intercepté les suspects en avril dernier, après 7 mois d’enquête et d’écoutes téléphoniques. Chez Murat I., 470 grammes de cocaïne pure et un kilo de produit de coupe avaient été découverts. Kenan S. avait pour sa part caché 36.500 euros, soit le prix des 470 grammes de coke, sous le pédalier de sa voiture. Les prévenus sont en aveux d’avoir dealé, mais dans des proportions moindres que celles avancées par le parquet et sans forcément avoir agi de concert. Le ministère public a pour sa part estimé que Murat I. était le dirigeant, qu’il négociait les prix et réceptionnait la drogue. Yahya était quant à lui l’intermédiaire qui se fournissait à Paris et ramenait les produits stupéfiants à Charleroi. Kenan, lui, était le principal associé de Murat. Me Donatangelo, conseil de Murat, a constaté que l’ordonnance du juge d’instruction à propos des premiers repérages téléphoniques étaient postérieure d’un jour à ceux-ci, ce qui entraînerait l’irrecevabilité des poursuites. Or, les écoutes téléphoniques constituent l’essentiel des preuves au dossier. Les autres avocats se sont joints à cette théorie. Le jugement se tiendra le 31 juillet. (Belga)