Les heures se suivent sans se ressembler, à l’audition de Stéphane Moreau devant la commission d’enquête parlementaire. Après avoir développé fort en profondeur certains détails dont la pertinence ne sautait pas aux yeux, le patron de Nethys a poussé sur l’accélérateur après la courte pause de midi.
Faisant défiler ses 398 slides, le manager a évoqué la santé financière du groupe, passant en revue les résultats financiers de différentes filiales. Il a notamment épinglé Voo, qui n’est pas une société en tant que telle et dont les performances n’étaient dès lors pas publiques, ce qui fit d’ailleurs couler beaucoup d’encre. Il a affirmé que la marque, après avoir longtemps été en négatif, avait généré en 2015 un bénéfice « d’environ un million d’euros » et 310,4 millions d’euros de revenus.
Stéphane Moreau a aussi détaillé les dividendes distribués aux actionnaires entre 2006 et 2015 par cinq secteurs (électricité, Voo, financier, ex-Socolie et gaz). Sur 532 millions brassés, 340 ont été distribués. Sur la même période, les fonds propres de l’entreprise sont passés de 608 millions à 1,722 milliards. « Il est clair que le pool d’actionnaire a renoncé à un dividende immédiat pour constituer des fonds propres », a-t-il reconnu.
Le CEO a enfin abordé l’emploi. Le groupe compte, en 2016, 2.946 salariés (intérimaires compris). Selon lui, la création nette d’emplois fut de 969 postes depuis 2008.
« Je ne sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que nous arrivons à l’essentiel », a glissé la présidente (PS) Olga Zrihen, alors que Stéphane Moreau évoque rapidement la gouvernance, précisant qu’il y avait eu « zéro influence politique dans les embauches ».
Interruption de séance. Après la pause, les questions des députés vont (enfin) commencer.