La présidente de DéFI soutient que sans compensation financière pour les CPAS amenés à accueillir, à partir de janvier, nombre de chômeurs qui verront leurs allocations disparaître, l’ensemble de la réforme prévue par l’Arizona doit être reportée.
C’est du moins ce que Sophie Rohonyi a soutenu dimanche sur « X », dans le contexte des incertitudes qui planent sur le gouvernement fédéral en mal de s’accorder sur un budget, au point de n’avoir d’autre choix que d‘enclencher la procédure des douzièmes provisoires.
Le retard observé au niveau fédéral pour la confection d’un budget pour l’année prochaine entrainera de facto, le démarrage de l’année 2026 en régime de douzièmes provisoires, des tranches de moyens budgétaires plafonnés à hauteur de parts équivalentes (douzièmes) du budget de l’année 2025 au fil des mois.
300 millions
En l’état, il n’y aura donc pas de moyens nouveaux pour compenser, comme prévu durant l’été dernier, à hauteur de 300 millions, les dépenses qu’engendrera l’accueil par les CPAS des premières hordes de chômeurs atteints dès le début de l’année par la fin de leurs allocations de chômage. Pour qu’il en soit autrement, il faudrait passer par un vote à la Chambre dans les prochaines semaines, ce qui n’est cependant pas exclu.
Vers un report de la réforme?
Pour la présidente de DéFI, les choses sont claires: « Avec les 12è provisoires, l’exclusion des chômeurs se fera dès janvier mais sans compensation pour les CPAS, alors que c’était une condition sine qua non. Sans ça, ce sera le chaos. Soit le gouvernement fédéral trouve une solution, soit il doit reporter l’entrée en vigueur de sa réforme« , a affirmé Sophie Rohonyi sur « X ».