Le vice-Premier ministre MR, David Clarinval, défendait sa réforme du chômage au parlement ce vendredi.

46% de Wallons, 54% d’hommes, les Anversois les plus nombreux: à qui la réforme du chômage s’attaque le plus ?

La commission des Affaires sociales de la Chambre a adopté dans la nuit de vendredi à samedi vers 04h00 du matin le volet « emploi » de la loi-programme. Le texte a été adopté majorité contre opposition en première lecture, après près de 15 heures de débat. Le PS a demandé une deuxième lecture.

Ce volet contient la réforme du chômage, dont la limitation à deux ans des allocations. Le ministre de l’Emploi, David Clarinval (MR) a communiqué aux députés les chiffres exacts de l’administration quant au nombre de personnes qui sortiraient du chômage l’an prochain.

Le 1er janvier 2026, la réforme doit d’abord s’appliquer à 25.404 personnes, au chômage depuis plus de 20 ans. Doivent suivre, le 1er mars, 42.349 demandeurs d’emploi inoccupés depuis plus de 8 ans. Puis, le 1er avril, ceux au chômage depuis moins de 8 ans (45.183 personnes). Une seconde vague est ensuite prévue le 1er juillet 2026. Elle doit concerner 40.122 personnes, notamment les bénéficiaires d’allocation d’insertion. Le 1er juillet 2027, les dernières personnes (17.447), concernées par la période transitoire, quitteront le système. La réforme touchera au total 184.463 personnes.

46,3% des personnes concernées habitent en Wallonie, hors communauté germanophone (85.350), 31,1% en Flandre (57.400), 22,1% à Bruxelles (40.775) et 0,5% de la Communauté germanophone (937). Près de la moitié d’entre elles sont considérées comme « peu scolarisées » (87.820, 47,6%). La réforme touchera 99.941 hommes (54,2%) pour 84.522 femmes (45,8%).

Les grandes villes sont les plus concernées par la réforme : Anvers (10.123 personnes), la Ville de Bruxelles (7.825) et Liège (7.791). C’est par contre à Charleroi que l’on retrouve le plus grand nombre de personnes qui devraient être exclues dès le 1er janvier 2026 (1.602).

Outre la réforme du chômage, le texte contient aussi l’introduction d’un congé parental pour les parents d’accueil. Cette mesure doit en théorie entrer en vigueur le 1er juillet. Ce calendrier d’entrée en vigueur reste toutefois incertain.

David Clarinval a aussi précisé qu’une personne de plus de 55 ans ayant eu une carrière à temps partiel pourra aussi bénéficier d’une allocation de chômage (partielle) à durée indéterminée, si elle peut revendiquer une carrière d’au moins 30 ans. Malgré cette mesure, la tranche d’âge des plus de 55 ans est la première concernée par la réforme avec 34.689 exclus, ressort-il des chiffres communiqués.

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